La campagne électorale pour les élections législatives du 12 juin prochain se caractérise par des faits souvent douloureux, débiles ou insolites, ce qui n’honore ni les candidats ni les électeurs.
Nous sommes à quelques encablures de la fin de campagne électorale pour la tenue du scrutin des élections législatives anticipées du 12 juin prochain et quelle campagne, cette dernière a dévoilé le vide intellectuel abyssal que vit l’Algérie, avec des candidats qui ne proposent aucune proposition concrète pour des solutions aux problèmes du pays.
À cela s’ajoutent des scènes de débilité et d’incivisme, les partis politiques et les candidats qui les représentent sont les premiers responsables de ces comportements, dans la mesure où ils devraient donner des instructions afin d’arrêter cette mascarade qui porte directement atteinte à l’image de l’Algérie.
Si les sorties des candidats sont boycottées ou perturbées, leurs actions sont régulièrement tournées en dérision sur les réseaux sociaux. C’est ainsi que la vidéo d’Abdelkader Bengrina a fait le buzz en ce début de semaine. Ce dernier ne cesse pas de multiplier les attaques et les provocations contre tous les opposants, et spécialement les Kabyles.
Tamazight est une « Chose », selon Bengrina
En effet, après avoir fait une entrée insolite en gavant ses partisans avec des bonbons, il est temps de s’attaquer aux opposants, cette fois avec des propos jugés par les internautes d’« Racisme envers les Kabyles et la langue nationale et officielle Tamazight ».
Lors de son dernier meeting, l’ancien ministre du président déchu Bouteflika, a osé qualifié Tamazight, consacrée comme langue nationale et officielle aux côtés de la langue arabe en 2016, de « chose ».
« Le jour où “une chose (Tamazight) » parmi les revendications de cette région (la Kabylie) a été satisfaite et introduite dans la Constitution, un des membre de la 3issaba et de ceux qui se trouvent aujourd’hui en détention (Ahmed Ouyahia) a eu une discussion avec moi et je lui ai dit qu’en réalité vous êtes en train de négocier entre vous ».
Pire que ça, la dernière trouvaille ingénieuse du président du Mouvement EL bina, c’est quand il a déclaré que la Kabylie a été la région favorite et privilégiée du gouvernement de Bouteflika au détriment des autres régions du pays, notamment celles du sud du Pays.
« J’avais dit que le chef du gouvernement (de l’époque) était de la même région que ceux qui faisaient grève. Et je vous dis la vérité, mon domicile fait face au sien et chaque soir ils se retrouvent chez lui et se partagent les rôles », a-t-il ajouté.
Autant de dérives constatées durant cette campagne électorale au cours de laquelle, les différents candidats et chefs de partis ont bien prouvé qu’ils n’ont rien à voir avec la politique, à part surfer maladroitement sur des incantations religieuses, et discours racistes qui suscitent bien des interrogations quant aux véritables intentions des concernées et des partis politiques qu’elles représentent.