À l’occasion de la commémoration des du sixième anniversaire de l’attentat terroriste et islamophobe qui avait ciblé la mosquée de la ville de Québec, le 29 janvier 2017, le premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré, dimanche dernier, que l’islamophobie n’a pas sa place au Canada. Indiquant que le gouvernement canadien déploie ses efforts « pour aider les musulmans à se sentir en sécurité ».
Cependant, Islamic Relief Canada vient de sortir son nouveau rapport, le 27 janvier dernier, qui traite l’islamophobie dans le milieu professionnel. Ce rapport se base sur les témoignages directs de 690 musulmans. Dont 65% sont des hommes et 35% des femmes.
Par ailleurs, l’étude d’Islamic Relief Canada indique que 66% de ces personnes interrogées exercent un travail à plein temps et 72% sont titulaires d’un diplôme supérieur.
Islamophobia and discrimination are unacceptable. Period. Today, we’re appointing @AmiraElghawaby as Canada’s first Special Representative on Combatting Islamophobia to help end this hate – and to build a better future for everyone. More here: https://t.co/revaJmTvAa
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) January 26, 2023
Canada : 84% des musulmans discriminés au travail
Cette étude d’Islamic Relief Canada pointe du doigt de forme d’islamophobie. Notamment formelle et informelle. La première forme s’illustre par les inégalités d’accès à la rémunération, aux promotions et aux responsabilités professionnelles. Quant à la seconde forme, celle-ci est liée aux comportements et la qualité des relations dans le milieu professionnel.
Par ailleurs, pour la responsable de la communication et des relations gouvernementales à Islamic Relief Canada, en l’occurrence Reyhana Patel, ce qui est le plus méconnu, ce sont les micro agressions dont sont victimes les musulmans au quotidien. 84 % de ces musulmans indiquent qu’ils ont été victimes de discrimination informelle au travail.
Selon Islamic Relief Canada, cette discrimination impacte fortement le développement de carrière de ces musulmans. En effet, 80% des personnes interrogées ont fait savoir qu’ils ne peuvent pas occuper certains postes d’emploi en raison de leur appartenance religieuse.
Ce rapport indique également que les femmes musulmanes, notamment celles qui portent le voile et le Niqab, subissent les niveaux les plus élevés de l’islamophobie au travail. Ces dernières ont plus de mal à décrocher un emploi et à avancer dans leurs carrières.
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