Canada: sa famille décimée, une Algérienne face aux administrations

Canada: sa famille décimée, une Algérienne face aux administrations

La perte de membres de la famille est une réelle épreuve psychologique. Quand celle-ci est accompagnée de circonstances aggravantes, et d’aléas elle devient insurmontable. C’est ce qui se passe pour Nadjia Remana Loiselle, une Québécoise d’origine algérienne âgée de 45 ans qui perdu son mari Guy Loiselle, 69 ans, et son fils unique Antoine, 11 ans lors d’un incendie il y a six mois plus précisément le 30 juin dernier et qui se retrouve démunie. A tout ce drame, s’ajoute un véritable périple bureaucratique et administratif dont elle ne voit pas la fin.
Face à ces aléas, Nadjia Remana témoigne auprès du Journal de Montréal, et leur livre son malheureux récit.

Nadjia Ramana, cette Algérienne qui a tout perdu

L’Algérienne a selon le média canadien, fondu en larme en expliquant sa souffrance. Elle affirme qu’elle a tout perdu avec la mort de son fils et de son mari et qu’elle ne fait que pleurer. La femme revient sur ce qui semble être son quotidien : la paperasse.

Dans un premier temps, il faut revenir sur ce fait traumatisant, Nadjia a dû faire face à un réel drame. Son fils et son mari ont perdu la vie, dans un incendie. Elle a vu l’habitation bruler, alors que les deux y étaient bloqués. Elle a pu y échapper en se lançant du 2eme étage, et malgré des brulures et une intoxication à la fumée, elle a survécu. Une chance que n’ont pas eue Antoine et Guys.
En effet, même si elle a pu appeler à l’aide « on l’aurait empêché de retrouver secourir les siens ». Suite aux évènements, elle est tombée dans le coma et ne se réveille que quelques jours plus tard, sans fils, sans mari, et sans maison.
Dans cet incendie, Nadjia a décidément tout perdu : sa famille et son foyer.

Après la peine, une épreuve attendait Nadjia

Comme expliqué précédemment, l’incendie a réduit le domicile de la femme en cendre. Dans celui-ci elle a tout perdu, ses documents y compris. On lui demande donc des papiers « qu’elle n’a pas ».

Elle explique que c’est son mari qui s’occupait de l’aspect administratif et de la paperasse, et qu’elle se retrouve donc perdue entre « la succession, les dettes de son mari, les assurances habitation, les preuves, les factures, l’enquête policière.. ». Ce n’est pas faute d’avoir essayé, Nadjia a même demandé de l’aide à des connaissances qui ont fait le même constat : c’est un chemin sans issue, et sans fin.

Son neveu, prénommé Malik, venu l’aider témoigne de la détresse de Nadjia. Il explique que « Ça ralentit son deuil ». En effet, comme si la mort de ses proches n’était pas assez dure, elle doit aussi faire face a des procédures interminables accompagnées d’une bureaucratie épuisante.