Le rectum est une partie importante du système digestif. Il se situe dans les 15 derniers centimètres du canal musculaire appelé gros intestin. Les cellules tumorales qui se forment dans cette zone de 15 cm peuvent former un cancer du rectum après avoir atteint un certain nombre.
Il s’agit d’un type de cancer dont le taux de mortalité est élevé, d’où l’importance d’un diagnostic et d’un traitement précoces. Dans certains cas, le cancer du rectum peut se développer sans symptômes. Certains patients, en revanche, peuvent présenter des saignements rectaux, de la diarrhée, de la constipation ou une perte de poids inexpliquée.
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Les antécédents familiaux et certaines maladies héréditaires sont également susceptibles d’augmenter le risque de cancer du rectum. Les procédures de traitement varient en fonction de la gravité du cancer. En général, les traitements comprennent la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie et la thérapie ciblée.
Causes et facteurs de risque du cancer du rectum
Bien que les causes précises du cancer du rectum ne soient pas entièrement définies, plusieurs facteurs de risque ont été identifiés :
- L’âge : Le risque augmente avec l’âge en ce sens que 90 % des cas surviennent chez des personnes de plus de 50 ans.
- Les adénomes recto-coliques : Ce sont des polypes bénins qui peuvent, dans certains cas, se transformer en cancer.
- Les antécédents familiaux : Avoir des parents ou des proches atteints de cancer du rectum ou du côlon augmente le risque.
- Les maladies inflammatoires chroniques intestinales : La maladie de Crohn et la colite ulcéreuse augmentent le risque de développer un cancer du rectum.
- L’hygiène de vie : Tabagisme, consommation excessive d’alcool, alimentation riche en viande rouge et pauvre en fibres, manque d’activité physique, surpoids…
Symptômes : quand faut-il s’inquiéter ?
Le cancer du rectum ne présente généralement aucun symptôme à ses débuts, ce qui retarde son diagnostic. Cependant, certains signes peuvent alerter :
- Sang dans les selles : Du sang rouge vif ou du sang mélangé aux selles est un symptôme fréquent.
- Changement du transit intestinal : Diarrhée, constipation ou alternance des deux peuvent survenir.
- Sensation d’évacuation incomplète : On a l’impression de ne pas avoir vidé complètement son rectum après être allé à la selle.
- Douleurs abdominales : Des douleurs ou des gênes au niveau du bas-ventre peuvent apparaître.
- Fatigue inexpliquée : Une fatigue persistante constitue parfois un signe d’anémie due au cancer.
- Perte de poids non intentionnelle se traduisant par une dégradation inexpliquée de l’état de santé général.
Diagnostic : dépister le cancer du rectum à temps
En cas de suspicion de cancer du rectum, les médecins oncologues procèdent à plusieurs examens :
- Toucher rectal : Permet de détecter une tumeur au toucher.
- Coloscopie : Pour visualiser l’intérieur du rectum et du côlon et de réaliser des biopsies si nécessaire.
- Scanner ou IRM : Permet d’évaluer l’étendue du cancer et son infiltration des organes voisins.
- Bilan sanguin : Rechercher des anomalies dans l’état général du patient, comme par exemple l’anémie.
Traitement : quelles options existent ?
Le traitement du cancer du rectum dépend de son stade d’évolution et de l’état de santé du patient. Les options principales incluent :
- La chirurgie : La résection chirurgicale du rectum représente le traitement principal. Selon la localisation et l’extension de la tumeur, il peut s’avérer nécessaire de réaliser une anastomose (rétablissement de la continuité intestinale) ou une colostomie (création d’un anus artificielle).
- La radiothérapie : Elle permet de détruire les cellules cancéreuses résiduelles après la chirurgie ou de réduire la tumeur avant l’opération.
- La chimiothérapie : Administrée avant, pendant ou après la chirurgie, elle consiste à utilise des médicaments pour détruire les cellules cancéreuses.
- Les thérapies ciblées : Ces traitements récents ciblent des anomalies spécifiques des cellules cancéreuses en bloquant les signaux de croissance.
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Par ailleurs, le pronostic du cancer du rectum dépend de plusieurs facteurs, comme le stade de la maladie, l’âge du patient et son état de santé général. Les chances de guérison sont généralement meilleures si le cancer est détecté à un stade précoce.
En conclusion, le cancer du rectum est une maladie grave, mais un diagnostic et un traitement précoces améliorent considérablement les chances de guérison. Il est donc important de connaître les facteurs de risque et de rester attentif aux symptômes potentiels. En cas de suspicion, il faut consulter un médecin sans tarder.