Cancer en Algérie : Des chiffres alarmants

Cancer en Algérie : Des chiffres alarmants

Outre la souffrance liée à la maladie, les cancéreux en Algérie doivent également faire face à la pénurie qui touche certains médicaments et au manque des infrastructures dédiés à leur prise en charge. Face à un tel constat, les chiffres indiquent clairement que la prolifération du cancer en Algérie est assez alarmante.

Selon le Professeur Adda BOUNEDJAR, Chef de service du Centre de lutte contre le cancer à l’hôpital Frantz Fanon et président de la Société algérienne de formation et de recherche en oncologie (SAFRO), l’Algérie enregistre environ 50 000 nouveaux cas de cancer  chaque année. Cet oncologue, dans une déclaration à Radio Sétif, a indiqué que la situation des cancéreux en Algérie est loin d’être idéale, mais sans qu’elle soit qualifiée de catastrophique pour autant.

Le cancer touche près de 1 500 enfants chaque année

Toujours selon le même intervenant, entre 1 000  et 1 500 enfants sont touchés par le cancer chaque année en Algérie. Ce chiffre s’accompagne d’une inquiétude justifiée par le manque d’infrastructures spécialisées dans la prise en charge de ces enfants cancéreux.

En outre, le cancer de sein serait le type de cancer le plus courant en Algérie, soutient le Pr Adda qui précise que 12 000 cas de cancer de sein sont recensés chaque année en Algérie, soit 25 % du total des cas de cancer dans le pays. En deuxième position figure le cancer colorectal qui fait entre 4 500  et 5 000 victimes chaque année. Un type de cancer qui se propage vite, et que l’on peut éviter en suivant un mode d’alimentation sain et en s’éloignant de la consommation excessive des graisses.

Selon ce professeur, la distribution du matériel de radiothérapie souligne des grandes inégalités au niveau du territoire national. Le professeur a donné l’exemple des centres de Ouergla, Béchar, Adrar et Oued Souf qui ne disposent que d’un seul accélérateur, alors que la moyenne devrait être d’un accélérateur pour chaque 1 million de citoyens. Les centres d’Alger de Blida et de Tizi Ouzou enregistrent, eux aussi, un manque dans ces appareils qui émettent des rayonnements qui pénètrent à travers la peau afin d’irradier la tumeur cancéreuse.