Cancer en Algérie : le « cri de détresse » des enfants cancéreux

Cancer en Algérie : le « cri de détresse » des enfants cancéreux

Les conditions des personnes malades en Algérie est très délicate vu le manque de moyens et celle des personnes atteintes de cancer l’est d’autant plus quant à l’urgence de leur prise en charge et de leurs besoins.

Dans la Wilaya de Relizane, les enfants atteints de tumeurs cancéreuses sont confrontés à des difficultés au quotidien, ne serait-ce que pour leur suivi, et ce, à cause du manque de plaquettes, de donneurs et l’absence de laboratoires d’analyses et de radiographies.

En effet, la responsable de l’association Sanad, Khaira Ada Abou est revenue aujourd’hui sur plusieurs points cruciaux. Les enfants sont par exemple obligés de se déplacer vers l’hôpital Emir Abdelkader à l’ouest d’Oran faute de centre à proximité entraînant des frais supérieurs.

L’association parraine donc huit enfants en difficulté et assure leur transport à l’hôpital. Elle a aussi évoqué quelques cas assez graves où les enfants devaient se déplacer sur de longues distances comme Ali 14 ans qui s’y rend en « stop », ou même se lever très tôt comme Ibrahim 4 ans qui a même dû dormir au sein même des hôpitaux afin de se soigner à cause des retards.

Les associations n’hésitent pas à s’entraider, en effet « Where We Find » basée à Oued Rhiou prend, elle aussi, en charge quelques enfants en parrainant 283 prescriptions de manière partielle ou totale, les besoins de 70 enfants malades et les examens de 21 patients au cours du mois de janvier 2022.

L’association effectue aussi des déplacements vers Oran, Tizi Ouzou et à Alger avec environ 5000 Km par jour ce grâce aux dons qui restent malheureusement insuffisants pour répondre aux besoins de tous.

Un appel à l’aide des associations

La représente des autorités a tenu à appeler les hautes autorités du pays à agir et prendre des mesures quant à la prise en charge de ces enfants. Elle demande aux hauts responsables de faire un état des lieux quant à l’absence de soins médicaux, de laboratoires et de structures adéquates pour la prise en charge de ces enfants et leurs familles qui sont dans un état critique.

D’après la situation, il est temps d’agir et d’améliorer ces conditions qui ne font que compliquer des cas déjà critiques. La meilleure des alternatives pour ces malades serait bien évidemment la construction d’un centre médical spécialisé à proximité.