TLEMCEN – La mise en place d’un parcours thérapeutique unifié au malade atteint de cancer « est une responsabilité que doivent assumer tous les acteurs concernés par la prise en charge de ce type de maladie », a affirmé le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, jeudi à Tlemcen.
A l’ouverture des travaux d’une rencontre nationale sur les centres anti-cancer (CAC), le ministre a préconisé, comme moyens d’améliorer la prise en charge des personnes atteintes par cette maladie, la tenue de réunions de concertation pluridisciplinaires, l’élaboration d’un carnet de santé retraçant le parcours thérapeutique de chaque malade et la mise en place d’un mécanisme de prise en charge permanente.
Dans ce sens, M. Boudiaf a estimé que la mise en place d’un parcours thérapeutique unifié au malade atteint de cancer est une responsabilité que doivent assumer tous les acteurs concernés par la prise en charge de ce type de maladie. Il a également énuméré les mesures réglementaires visant une prise en charge qualitative de tous les malades atteints de cancer.
Ces mesures portent, entre autres, sur un diagnostic rapide dont doit bénéficier le malade et son orientation vers la structure où doivent s’effectuer l’intervention chirurgicale, les séances de chimiothérapie ou de radiothérapie, suivant le plan régional de lutte contre le cancer.
Le ministre a insisté sur la nécessité d’ouvrir un service d’hémophilie au niveau de tous les CAC.
Par ailleurs, M. Boudiaf a souligné que toutes les conditions matérielles sont réunies pour développer l’infrastructure en permanence et l’exploitation des potentialités existantes dans le domaine de la lutte contre le cancer. Les problèmes liés à l’indisponibilité des produits de chimiothérapie, au manque de services d’oncologie, aux rendez-vous (éloignés) pour les séances de radiothérapie relèvent du passé, a-t-il soutenu.
Abdelmalek Boudiaf a indiqué que les délais des rendez-vous de radiothérapie sont passés de 18 à 1 mois au niveau de la plupart des centres et ce, « grâce à l’augmentation du nombre d’accélérateurs, qui est passé de 7 en 2013 à 21 actuellement dans le secteur public et 8 dans le secteur privé. »
Par ailleurs, le ministre a abordé l’esprit du projet du nouveau code de la santé, soulignant que celui-ci « aspire à organiser le système national de santé sur des bases unifiées à travers l’intégration de toutes les ressources tant du secteur public que du secteur privé » et « vise à satisfaire les besoins du patient ».
Après l’intervention du ministre, le débat a été ouvert pour traiter de plusieurs thématiques comme « méthodes d’organisation du réseau de traitement des maladies oncologiques et améliorer le parcours du malade », « la prévention du cancer, une mission des CAC ».
En marge de cette rencontre, Abdelmalek Boudiaf a inspecté, dans la daïra de Chetouane, le chantier du futur CAC dont les travaux tirent à leur fin, avant de visiter le Centre hospitalo-universitaire de Tlemcen.