Après un long processus de débats, de formation et de sélection, ce sont finalement 11 projets associatifs de développement local qui ont obtenu des subventions. L’annonce a été faite hier, à l’hôtel El Djazair’, lors d’une cérémonie officielle à laquelle ont pris part des représentants des ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères, de la Délégation de l’Union européenne à Alger, du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) et des représentants des onze associations bénéficiaires.
Selon Sébastien Vauzelle, conseiller technique principal du CapDeL, sur les 124 associations retenues dans un premier temps, « 45 ont présenté des projets dans le cadre de l’appel à projet » lancé par le « Programme de Renforcement des Capacités des Acteurs de Développement Local » (CapDeL) ».
Sur les 45 projets, « 16 associations locales ont été retenues » dans le cadre de l’incubateur CapDeL de projets associatifs de développement local, lancé le 11 novembre 2018. Ces associations locales « ont bénéficié de 3 sessions de formation théorique et pratique, selon la méthode « Apprendre en faisant », encadrées par le CapDeL et des experts italiens de la fédération des collectivités locales de la région d’Ombrie (Italie) Felcos-Umbria », précise un communiqué du CapDeL.
La formation a permis aux associations « de maturer, puis formuler leurs projets catalyseurs de développement local avant de les soumettre à un comité de sélection ». Ce dernier, en a finalement retenu «11 projets conformes aux critères préétablis et éligibles à bénéficier d’un financement pour leur mise en œuvre dans les communes pilotes ». « Le CapDeL continuera à accompagner les associations bénéficiaires tout au long de la mise en œuvre de leur projet. »
Les 11 projets « ont la capacité de grandir », commente Sébastien Vauzelle. Ils portent sur différents secteurs dont l’Agriculture, l’Artisanat, la Santé, l’Environnement, le Tourisme et l’entrepreneuriat.
De Ghazaouet, le projet « Nour el Amel » vise à l’insertion sociale de « 50 femmes en condition de vulnérabilité » de l’association « Amel el Hayet » des maladies cancéreuses, à travers des travaux d’artisanat (couture, vannerie et tricotterie).
De Djelfa, deux projets, « Ensemble plus fortes » pour l’autonomisation économique des femmes rurales et la lutte contre leur marginalisation, et « Charikatona » , un programme d’entrepreneuriat pour le développement de l’industrie traditionnelle locale. Le premier vise à renforcer « le savoir-faire des femmes en séchage traditionnel de l’abricot », alors que le second a pour but d’aider à valoriser « les industries traditionnelles du cuir et de la laine ».
D’El Khroub, trois projets ont émergé. Le projet « Reine des Abeilles » vise à former dans « l’élevage des reines et la production de la gelée royale au profit de 100 apiculteurs et 20 femmes sans emploi ». Le deuxième projet, « Ma ville santé », de « formation de 32 jeunes dans le domaine de la santé communautaire », à la ville nouvelle de Ali Mendjeli, a pour but de « sensibiliser la population sur les bénéfices de la santé participative, durable, inclusive et intégrée en milieu urbain ». Le troisième projet, « Flux vert », vise à relancer le « métier de jardinier en milieu urbain ».
De Timimoun (Adrar), deux projets, « Couleurs de Timimoun » et « La perle d’or », ont bénéficié de subventions. « Couleurs de Timimoun » concerne la « valorisation des jeunes et des femmes du Gourara, à travers la formation et le développement de la production artisanale », alors que « La perle d’or » concerne la formation à la « production de l’habit traditionnel » au profit de « 7 femmes et 30 stagiaires ».
Dans le secteur touristique, c’est le projet « Tamhid » pour « le moulage et la mosaïque », qui a été retenu pour « créer des opportunités d’insertion socio-économique au profit des jeunes dans le secteur de l’Artisanat lié au patrimoine archéologique de la commune de Djemila » (Sétif).
De Chlef, le projet « Promenade de Sidi Yakoub » vise à « augmenter les opportunités d’intégration socio-professionnelle des jeunes et des personnes aux besoins spécifiques » à travers l’aménagement d’une promenade à Sidi Yakoub ».
Enfin, le projet « Asadakan » (Djanet) vise à la « promotion du tapis touarègue comme outil de développement économique » et d’insertion professionnelle des femmes dans le domaine de l’Artisanat.
M. Mehdi