Le ministre de l’énergie a été très évasif sur l’établissement d’une carte d’approvisionnement en carburant ou pas. Lors de sa visite d’inspection du projet d’extension des capacités de stockage des carburants du dépôt de Naftal de Caroubier à Alger, il n’a pas répondu aux questions des journalistes lui demandant des précisions à ce sujet.
Le gouvernement est entrain d’étudier un projet pour lutter contre le gaspillage et la contrebande des carburants a-t-il déclaré à l’Agence de presse algérienne (APS). Le ministre de l’Energie, Salah Khebri précisera à son interlocuteur que le projet en question ne consiste aucunement au rationnement de ces produits.
Cela signifie-t-il que le gouvernement ne recourra pas à ces cartes d’approvisionnement? Là aussi M Khebri préfère éluder la question. « Nous sommes en train de réfléchir sur les meilleurs moyens à mettre en place pour limiter le gaspillage et pour lutter contre la contrebande des carburants », a-t-il répondu à une question de l’APS sur un éventuel projet d’instaurer une carte carburant qui plafonnerait la consommation subventionnée de l’essence et du gasoil tel que rapporté par des médias.
« Il s’agit d’une rationalisation et non d’un rationnement de la consommation (…). Nous n’allons pas toucher à l’utilisation rationnelle des carburants par les citoyens », a-t-il souligné en marge d’une visite d’inspection du projet d’extension des capacités de stockage des carburants du dépôt de Naftal de Caroubier (Alger).
S’abstenant de donner des détails sur les modalités prévues pour la rationalisation de la consommation des carburants, le ministre a seulement indiqué que sa mise en oeuvre interviendra une fois l’achèvement de l’étude de ce dossier et l’obtention des approbations nécessaires à sa faisabilité.
M. Khebri a relevé que ces mesures, en cours d’étude, ont été rendues nécessaires par le besoin de mettre fin au gaspillage dans la consommation des carburants en Algérie, qui a explosé depuis quelques années, obligeant l’Etat à recourir, depuis 2010, à des importations massives d’essence et de gasoil.
« ll y a beaucoup de gaspillage interne » aggravé par le trafic des carburants au niveau des frontières, a encore ajouté le ministre sans donner de réponse réelle. M. Kheberi a botté en touche au lieu de livrer les contours du projet en gestation.