Cas de violence familiale, maladies mentales chez les enfants, La cellule familiale sérieusement atteinte à Tizi Ouzou

Cas de violence familiale, maladies mentales chez les enfants,  La cellule familiale sérieusement atteinte à Tizi Ouzou
L’enfant est aussi victime que la femme

Cet état de fait a été corroboré par les statistiques de la police judiciaire et soutenu par les analyses de la direction de la santé.

Des signaux non négligeables annoncent des lendemains inquiétants au sujet de la cellule familiale à Tizi Ouzou. Jadis, exemple de solidité, cette wilaya s’avère aujourd’hui, plus que jamais, poreuse et permissive aux fléaux sociaux qui relevaient, il n’y a pas si longtemps, d’étranges informations. Les plus clairvoyants craignent pour les générations futures.

Pis encore, ce qui n’était que prévisions pessimistes est à présent corroboré et soutenu par les statistiques. Ce sont d’abord les services de la police judiciaire de la wilaya qui ont dressé un bilan annuel des violences contre les femmes. Ces statistiques qui coïncident avec la célébration de la Journée internationale de l’élimination de la violence contre les femmes sonnent comme une alerte à prendre au sérieux. La cellule familiale se détériore à vue d’oeil. Pourtant, le Kabyle, jadis, figurait parmi les peuples les plus respectueux de la femme. Une journée plus tard, c’est à la direction de la santé d’alerter sur les proportions en constante augmentation des maladies mentales chez les enfants. Pris dans le milieu scolaire, ces chiffres font froid dans le dos. La cellule familiale va mal. Ainsi, avant de constater le mal qui ronge l’enfance, il est à observer de près les statistiques concernant la violence contre les femmes. Cette violence à laquelle assiste impuissant l’enfant a des conséquences désastreuses. Elles apparaissent d’ailleurs dans les chiffres qui viennent par la suite sur les maladies mentales des enfants. Les services de la police ont dénombré 103 cas de violence contre les femmes depuis le début de l’année 2015 jusqu’au mois d’octobre. La moitié de ces cas sont l’oeuvre de membres de la famille alors que l’autre moitié est commise par des personnes étrangères. Dans ces statistiques sinistres, le mari détient la palme d’or, étant à l’origine de 29 agressions sur la cinquantaine. Fait plus inquiétant, la seconde place est occupée par le fils. Six femmes sur 50 sont battues par leur progéniture. Il est à remarquer l’évolution de la vie conjugale négative en comparaison avec le mode ancien. En effet, les statistiques montrent un fiancé plus clément avec la femme, avec un seul cas de violence sur la cinquantaine mais qui devient le plus violent après le mariage en détenant le record avec 29 agressions une fois le couple marié. Aussi, les conséquences de cette violence subie par la femme dans le milieu familial se répercutent sur l’enfance. Les chiffres émanant de la direction de la santé corroborent la thèse, du moins en partie.

Selon un bilan émis par la direction de la santé, ce sont 7530 élèves, tous paliers confondus, qui souffrent de troubles mentaux. Les maladies mentales diagnostiquées chez les enfants appellent des constats alarmants, en étant les plus élevés après les troubles visuels. Les médecins de la direction de la santé auteurs de ce dépistage qui a débuté en janvier montrent les troubles psychoaffectifs, la déficience mentale, les retards de langage, les difficultés d’apprentissage.

Ces troubles inquiètent d’autant plus qu’ils engendrent des troubles tels l’anxiété, la phobie, l’hystérie mais surtout les tentatives de suicide chez l’enfant ainsi que la violence et la toxicomanie. Des fléaux que l’on constate chaque année scolaire dans les établissements scolaires de la wilaya. N’est-ce pas qu’une grande proportion d’élèves s’adonne à la toxicomanie et que plusieurs établissements ont été des théâtres de violence?

Enfin, notons que bien que les statistiques soient inquiétantes, il n’en demeure pas moins qu’elles aident à cerner les meilleurs procédés pour apporter des solutions.