Cavani, un éclair pour commencer

Cavani, un éclair pour commencer

Pour son premier match au Parc des Princes, Edinson Cavani a enlevé une belle épine du pied au PSG avec un but magnifique en fin de match contre Ajaccio. Mais son association avec Zlatan Ibrahimovic, elle, reste à parfaire.

Contrôle du pied gauche. Crochet du pied droit pour mystifier son défenseur. Frappe magistrale du gauche dans la lucarne opposée. On joue la 86e minute du match PSG-Ajaccio. Edinson Cavani vient de frapper une première fois en Ligue 1. Avec un superbe but. «Ce sont des choses que l’on fait presque naturellement, sans réfléchir», a expliqué après coup le buteur uruguayen, recruté pour 64 millions d’euros cet été. Son tout premier but sous le maillot parisien. Pour sa première titularisation au Parc des Princes.

Il n’avait pas 90 minutes dans les jambes

Une réalisation aux allures de délivrance pour Paris après «une attaque-défense», dixit Benoît Pedretti, stérile jusqu’ici. La faute à un Guillermo Ochoa en état de grâce dans la cage ajaccienne. Et pourtant, en principe, Cavani n’aurait pas dû être sur la pelouse à ce moment de la partie. «J’avais prévu de ne pas le faire jouer tout le match mais les circonstances ont fait qu’il a joué le match en entier, a en effet révélé Laurent Blanc à l’issue de la rencontre. On a peut-être pris un risque mais on a bien fait de le garder sur le terrain parce qu’il a marqué un magnifique but et nous a permis de prendre un point».

Il a mis un but incroyable aujourd’hui. C’est un bon départ pour lui

— Zlatan Ibrahimovic

«Il a mis un but incroyable aujourd’hui, a ajouté Zlatan Ibrahimovic, lui aussi buteur providentiel l’an passé contre Lorient pour ses débuts au Parc (2-2). Il a eu quelques possibilités de marquer. J’en ai eu aussi. C’est un bon départ pour lui. J’ai bon espoir qu’il continue. L’équipe fera mieux et assurément, il fera encore mieux lui aussi.» Un début qui ne satisfaisait pourtant pas complètement le principal intéressé, interrogé dans les coursives du Parc des Princes : «Mon but est joli mais ça ne sert pas à grand-chose si on ne gagne pas au bout.» Pas de triomphalisme donc, ni de nombrilisme exacerbé. Car Paris est passé tout près de la catastrophe dimanche soir. «Nous méritions de gagner. Nous avons eu tellement d’occasions», pestait l’ancien Napolitain.

Ibra-Cavani, ce n’est pas encore ça

37 tirs au but, 15 cadrés. Et à l’arrivée un seul but. C’est trop peu. Surtout pour des joueurs de la trempe d’Ibrahimovic et Cavani. Une association de goleadors dont on attend beaucoup. Peut-être un peu trop au vu de leurs états de service ensemble. Jusqu’ici, le meilleur buteur de Ligue 1 l’an passé (30 buts) et le capocannoniere (29 buts en Serie A) n’avaient joué que 18 minutes côte à côte, à Montpellier. Semaine internationale oblige, ils n’ont eu que quelques séances d’entraînement en juste avant le match pour parfaire une possible complémentarité. Elle n’a, du coup, pas forcément sauté aux yeux dimanche soir, les deux joueurs donnant parfois l’impression de se marcher dessus dans l’axe même si leur intelligence de jeu a permis, à quelques occasions, de déceler une certaine connivence dans les appels.

«Il n’y a pas de problème avec Zlatan Ibrahimovic. Nous sommes complémentaires, c’est certain», a assuré Cavani devant les médias. Il faudra simplement un peu de temps pour que l’entente ne soit plus cordiale mais détonante. Car avec 6 ballons échangés seulement (Opta) en tout et pour tout en plus de 90 minutes, l’association de bienfaiteurs est encore loin des standards espérés. «C’était le premier match de 90 minutes pour Cavani, a tenu à rappeler Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG. Il n’est pas à 100% mais il a tout donné. Lors du prochain match, il sera meilleur.» Rendez-vous dimanche prochain à Nantes pour vérification…

La 2e journée de Ligue 1 en images :

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