Claudio Descalzi, le directeur général de l’ENI a annoncé aujourd’hui – mardi 8 avril 2025 – que le géant italien du pétrole et du gaz compte investir, dans les prochaines années, huit (8) milliards de dollars en Algérie.
Le PDG de l’Ente nazionale idrocarburi (ENI) a fait cette déclaration, rapporte l’agence de presse anglaise Reuters, lors du panel d’ouverture de la réunion de l’Organisation mondiale du commerce, OMC 2025. « Nous avons augmenté nos infrastructures et nous devons répondre à la demande intérieure qui augmente », a-t-il déclaré.
Au cours du même événement, Claudio Descalzi a fait savoir que l’ENI va investir des sommes équivalentes (8 milliards USD) dans deux autres pays méditerranéens, à savoir la Libye et l’Égypte. « La Méditerranée, a expliqué le PDG, est (une région) très cruciale et dynamique. Nous sommes riches en infrastructures et l’Afrique du Nord est riche en énergie ».
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Pour mener à bien ces projets d’investissements, C. Descalzi estime que l’Italie doit travailler à améliorer chaque jour ses connexions et ses bonnes relations avec l’Algérie et les autres pays de l’Afrique du Nord. « La communication institutionnelle est essentielle », a-t-il affirmé, avant de conclure : « Je suis positif parce que je vois la région méditerranéenne comme très forte« .
Présente dans 61 pays avec un chiffre d’affaires de 93,72 milliards d’euros, l’ENI est la première société italienne par sa capitalisation boursière. En 2008, elle a occupé le 5ᵉ rang des plus grands groupes pétroliers mondiaux, derrière ExxonMobil, BP, Shell et Total.
ENI et l’Algérie : les quatre projets les plus importants pour 2025
Ces derniers mois, les relations énergétiques entre l’Algérie et l’entreprise italienne ENI se sont considérablement renforcées, marquées par des accords majeurs dans les hydrocarbures et les énergies renouvelables. Voici les plus importants d’entre eux :

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et la Présidente du Conseil des ministres d’Italie, Giorgia Meloni, à Alger (janvier 2023).
Primo, Claudio Descalzi, PDG d’ENI, a annoncé une hausse des importations de gaz naturel en provenance d’Algérie en 2025, avec une croissance de 31 % sur les deux premiers mois de l’année par rapport à 2024. L’Algérie est désormais le premier fournisseur de gaz de l’Italie, devant la Russie, avec des livraisons dépassant les prévisions initiales de 113 %.
Secundo, en 2022, Sonatrach a signé un accord de partage de production avec ENI, TotalEnergies et Occidental, d’une valeur de 4 milliards de dollars. Ce contrat, d’une durée de 25 ans, vise à exploiter les gisements gaziers et pétroliers du bassin de Berkine, avec un objectif de récupération d’un milliard de barils équivalents pétrole.
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Tertio, le Projet Medlink. Un câble sous-marin reliant l’Algérie à l’Italie (Medlink) est en développement. D’une capacité de 2 000 MW, il permettra d’exporter de l’électricité verte, renforçant la position de l’Algérie comme fournisseur énergétique clé pour l’Europe. Ce projet, prioritaire pour l’UE, inclut aussi la production d’hydrogène vert.
Enfin, l’ENI prévoit d’intensifier ses investissements en Algérie dans les prochaines années notamment via le projet de gazoduc GALSI (8 milliards de m³/an), abandonné dans les années 2000, mais relancé pour transporter gaz, hydrogène et ammoniac.