Le collectif de défense de Karim Tabbou, homme politique algérien, a publié un communiqué aujourd’hui, lundi 29 mai 2023, révélant les chefs d’accusation pesant sur lui suite à son arrestation le 23 mai et sa comparution devant le juge d’instruction, suivie de son placement sous contrôle judiciaire 2 jours plus tard. Selon la même source, cette affaire est liée à sa participation à une émission de télévision sur la chaîne Al Magharibia, diffusée le 7 mai dernier.
Les avocats de Karim Tabbou ont réagi hier, le lundi 29 mai 2023 dans un communiqué, faisant part de son arrestation le 23 mai dernier, de sa mise en garde à vue, puis de son placement sous contrôle judiciaire après sa comparution devant le juge d’instruction, deux jours plus tard.
Selon le collectif, Karim Tabbou a été arrêté le matin du 23 mai à Douéra par des individus en civil, puis conduit vers une caserne à Dely Brahim où il a été interrogé par les services de sécurité intérieure au sujet de sa participation à une émission de télévision sur la chaîne El Magharibia. L’émission portait sur la transition démocratique dans la région maghrébine et il y était accompagné de l’ancien Président tunisien Moncef Al Merzougui. Ensuite, vers 20 heures, Karim Tabbou a été informé de sa mise en garde à vue avant d’être transféré vers la caserne Antar.
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Quels sont les chefs d’accusation retenus contre Karim Tabbou ?
Le 25 mai, sans que ses avocats ou sa famille en soient informés, Karim Tabbou a été conduit au tribunal de Koléa, ce qui constitue une infraction à la loi selon le collectif. Il a été présenté devant le procureur de la République qui a retenu contre lui quatre chefs d’accusation : outrage aux forces publiques, outrage au président de la République, outrage à un corps constitué et diffusion d’informations tendancieuses pouvant porter atteinte à l’ordre public. Ces délits sont prévus par les articles 144, 144 bis, 146 bis et 196 du code pénal.
Mesures prises par le procureur et violations de la loi dénoncées
Le procureur a demandé au juge d’instruction l’ouverture d’une enquête et le placement de Karim Tabbou sous contrôle judiciaire, ainsi que l’interdiction de participer à des rassemblements politiques, des conférences de presse et de quitter le territoire national avec saisie de son passeport. Il doit également se présenter chaque lundi devant les services de sécurité intérieure pour signer, selon le collectif de défense.
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Enfin, le collectif souligne également plusieurs violations de la loi dans cette affaire. Il estime que l’arrestation de Karim Tabbou est contraire à l’article 50 du code de procédure pénale.