Cela s’est passé un 21 mai 2003, Séisme à Boumerdes

Cela s’est passé un 21 mai 2003, Séisme à Boumerdes

Il y a 12 ans jour pour jour, un violent séisme secouait la ville de Boumerdes et ses environs. Près de 3000 morts, pas moins de 10 000 blessés et plus de 15 000 sans abri seront enregistrés.

Mercredi 21 mai 2003, à 19h44, la terre tremble violemment au Nord de l’Algérie. Le séisme atteint une magnitude de 6,8 sur l’échelle de Richter et l’épicentre se situe dans la région de Zemmouri (Wilaya de Boumerdes), plus précisément en mer, à 7 Km au nord de cette localité. A l’origine, une faille jusque là méconnue et qui s’étend entre Dellys et Ain Taya sur une longueur de près de 50 Km.

Après la secousse principale, de nombreuses répliques relativement fortes se succéderont durant la nuit et le lendemain, ajoutant à la panique de la population. Ces répliques se compteront par milliers durant toute l’année qui suivra et seront d’intensités différentes.

Dans toute la région touchée, des constructions s’effondrent, notamment à la cité des 1200 logements de Boumerdes où des immeubles entiers ont basculés ou se sont affaissés en mille-feuilles ; ainsi qu’à Reghaïa et d’autres localités environnantes.

Dans la capitale, les quartiers les plus touchés sont ceux de Belcourt où plusieurs maisons se sont effondrées, du Ruisseau, de Bab El Oued, de Birkhadem et du boulevard des Martyrs. A la Place du 1er mai, des pans de mur de vieilles bâtisses se sont écroulés. Dans la banlieue, des immeubles se sont effondrés notamment à Bab Ezzouar et Ain Taya.

Passé le premier moment de terreur et de confusion, les habitants de cette cité, notamment les jeunes, retroussent leurs manches pour secourir les victimes aux côtés des services de sécurité. Commence alors un macabre décompte des pertes en vies humaines, de disparus sous les décombres. Toute la région est sinistrée. L’Algérie est endeuillée.

Le lendemain, tout le pays est encore bouleversé par l’ampleur de la catastrophe. Pourtant, un incroyable élan de solidarité s’établi pour porter secours aux victimes. Les aides arrivent des quatre coins du pays, puis de l’étranger.

Des tentes seront installées pour loger les rescapés, pendant que les décombres seront passés au crible pour retrouver des survivants. Plus tard, ils seront logés dans des chalets durant plusieurs années avant d’obtenir des logements définitifs.

Plusieurs phénomènes ont été enregistrés lors du séisme du 21 mai 2003. Dont la rupture de berges au niveau de l’oued Isser ou Sebaou ou dans la zone marécageuse de Ain Taya ; ainsi que le relèvement de la côté sur une moyenne de 60 cm, sur le littoral entre Dellys et Bordj El Bahri, qui a mis à découvert de nombreux rochers émergés. Par ailleurs, on notera le retrait sur une centaine de mètres de la mer près du littoral algérien, provoquant un mouvement antagoniste, donnant lieu à un petit tsunami au niveau des îles Baléares, selon le Centre de Recherches en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG). Ce dernier évoque aussi la liquéfaction, l’assèchement de sources ou la création de sources et l’échouage de cétacés marins.

Z.M.