Abdelkader Ouali, a tenu à rappeler le lien étroit entre les départements de l’eau et de l’agriculture, signalant que les enjeux sont les mêmes, à savoir développer l’agriculture, assurer la sécurité alimentaire et faire face aux changements climatiques.
Placée cette année sous le thème « le climat change l’alimentation et l’agriculture aussi », la Journée mondiale de l’alimentation a été célébrée, hier, à Constantine, en présence du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdesselam Chalghoum, de celui des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali, ainsi que des représentants de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de plusieurs départements ministériels et des autorités locales. Cette journée, organisée au palais de la culture Malek-Haddad, a vu également la participation de nombreux opérateurs agricoles privés et publics qui ont exposé leurs produits. Le ministre des Ressources en eau, Abdelkader Ouali, a tenu à rappeler le lien étroit entre les départements de l’eau et de l’agriculture, signalant que les enjeux pour les deux secteurs sont les mêmes, à savoir développer l’agriculture, assurer la sécurité alimentaire et faire face aux changements climatiques, conformément aux directives du président de la République.
« Le climat de notre pays est semi-aride, et de ce fait l’Algérie s’est fixé comme objectif de répondre aux différents usages de l’eau, à savoir l’alimentation, l’agriculture et l’industrie. Dans le cadre du programme du président de la République, une stratégie audacieuse a été mise en place depuis 1999. Plusieurs programmes quinquennaux de développement ont été concrétisés à travers la réalisation de grands transferts d’eau pour permettre un équilibre régional, la régulation saisonnière par l’augmentation des capacités de stockage de l’eau (barrages), du potentiel d’eau par la mobilisation des eaux non conventionnelles (dessalement) », a-t-il indiqué. Ouali a rappelé que l’Algérie a investi 50 milliards de dollars dans le secteur de l’eau, ce qui a permis la construction de 31 barrages durant la dernière décennie. Et sept seront mis en service en 2017. « Ce qui va nous permettre d’augmenter les capacités de stockage à 9 milliards à l’horizon 2018 alors qu’en 1999, nous avions une capacité de 4 milliards de mètres cubes seulement. Cette politique va nous permettre d’envisager de délivrer à l’agriculture 6 milliards de mètres cubes d’eau annuellement.
Un hectare irrigué génère 3 emplois, la bataille de l’eau pour que notre pays puisse faire face aux problèmes climatiques est engagée », a-t-il conclu. De son côté, le ministre de l’Agriculture, Chalghoum, a indiqué qu’« outre les problèmes économiques que rencontrent les agriculteurs, nous devons faire face aux caprices de la nature, notamment les inondations et la sécheresse. C’est pour cette raison que l’Etat a pris de nombreuses dispositions, depuis les années 1970. Nous avons aujourd’hui plus ou moins réussi à redresser la barre et assurer les produits alimentaires de première nécessité, grâce à la mise en place de nouveaux procédés et une utilisation rationnelle de la ressource hydrique. Nous avons lancé aujourd’hui à partir de Constantine, la campagne agricole 2016-2017, et pour ce qui est de la filière des céréales, nous avons pris toutes les mesures pour éviter le scénario de 2015 et arriver à une saison record. Il y a une très forte demande pour réaliser des investissements dans le sud du pays de la part de partenaires étrangers, ce qui signifie que le modèle algérien attire les investisseurs », a-t-il déclaré.