M’SILA – Le secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Said Abadou a estimé, lundi, à M’sila que la célébration des évènements nationaux qui glorifient les différentes périodes historiques du pays a pour objectif de « lutter contre l’oubli ».
« Certaines personnes ont oublié le poids des sacrifices consentis par les algériens à commencer par la révolution de l’émir Abdelkader jusqu’à la glorieuse Révolution de 1954 », a déclaré M Abadou, à l’occasion de l’inauguration de stèles à El Khabana, Amessif et Zarzour, dans le cadre de la commémoration du 58ème anniversaire de la mort des colonels Amirouche et Si El Haouès à Djebel Thameur, près de Boussaâda.
A ce propos, il a souligné qu’il est du « devoir de tous, y compris les moudjahidine, de rester fidèles au pacte des chouhada », ajoutant que « ces repères historiques sont un exemple vivant pour ceux qui doutent de l’ampleur des sacrifices accomplis par des révolutionnaires dont certains nous ont quittés, pendant que d’autres continuent le combat pour l’unité de la nation et la préservation de ses acquis ».
Le secrétaire général de l’ONM a adressé, par ailleurs, un message aux jeunes générations, considérant que « si les chouhada et les moudjahidine ont le mérite d’avoir recouvré la souveraineté nationale, les générations futures sont, quant à elles, appelées à préserver la stabilité et la cohésion dont jouit le pays », conséquence, a-t-il soutenu, des sacrifices des éléments de l’Armée nationale populaire (ANP), ceux de la sûreté nationale ainsi que les différentes institutions de l’Etat.
M. Abadou a entamé sa visite dans la capitale du Hodna en procédant à l’inauguration de trois stèles commémoratives dans les communes d’El Khabana, Zarzour, et le village de Larouia, relevant de cette même commune, où il a assisté à un exposé sur la vie d’Achbicheb Mohamed Benmazouz, le plus jeune chahid de la région, dont une stèle a été inaugurée en son nom.
Né en 1939, ce chahid a rejoint les rangs de l’armée de libération nationale (ALN) alors qu’il était âgé de 14 ans à peine et était chargé de recueillir les contributions au niveau de la région et s’occupait également de la transmission du courrier entre les différents corps de l’ALN.
Il a été capturé par l’armée française le 18 février 1961, puis torturé et brûlé avant de le suspendre à la vue des membres de sa famille, mais il a refusé de divulguer les endroits où se refugiaient les éléments de l’armée de libération nationale. Ce martyr a été abattu d’une balle dans la tête par un soldat de l’armée française.