Le flou entourant les causes réelles qui ont entraîné le décès de 4 personnes, après leur évacuation de l’hôpital de Tébessa vers le CHU Constantine, nourrit la psychose qui s’est emparée de toute la population des localités environnantes, notamment dans la région de Cheria où l’on a détecté le foyer de cette maladie mortelle.
Les autorités compétentes parlent, pour le moment, d’une épidémie de grippe saisonnière aiguë, sans grande assurance, car le ministre de la Santé a reconnu, jeudi dernier, que « les analyses soumises à l’Institut Pasteur ont confirmé la mort d’une personne des suites de complications liées à la grippe saisonnière », alors que pour les autres cas, indiquera-t-il, « les analyses élucideront, une fois les résultats connus, les causes à l’origine de la mort des trois autres malades » atteints par cette pathologie. Le ministre de la Santé a affirmé, dans ce contexte que les malades décédés ne sont pas atteints par le « Coronavirus » comme le soutenaient certaines sources. On soupçonne, aussi, une propagation de la grippe aviaire (H5N1), dont des foyers ont été détectés en France, poussant tous les pays du Nord de l’Afrique (dont l’Algérie) à suspendre toute importation de la viande de volaille, à partir de l’Hexagone. C’est que certains symptômes, identiques dans différents cas de grippes, porcine ou aviaire, en l’occurrence forte fièvre, difficultés respiratoires, maux de tête, mal de gorge, toux sèche et diarrhée, ajoutent à la psychose cette « peur de la maladie inconnue ». Contactées, hier, par nos soins, des sources médicales du CHUC, nous ont affirmé qu’ « au total 7 cas de malades, âgés entre 40 et 70 ans, présentant des symptômes de grippe saisonnière aiguë, confirmée, hier même, par les analyses de l’Institut Pasteur, ont été évacués de Tébessa et admis au service de réanimation médicale du CHUC », et que « quatre d’entre eux sont décédés », alors que l’état de santé des trois autres est jugé « en bonne évolution ». En sus de la forte fièvre et des difficultés respiratoires, constatées par les médecins, on parle, aussi, de signes de « blocage rénal » enregistrés chez les sujets admis au service de réanimation médicale. Cependant, et certainement pour éviter de créer un vent de panique, chez les populations, les spécialistes insistent sur le diagnostic d’« une grippe saisonnière aiguë, de type H1N1 ». Le ton est rassurant, certes, mais allez le faire parvenir à une population qui ne croit pas que la grippe saisonnière puisse arriver à ce stade fatal et provoquer le décès des patients. En tout cas, cela n’a pas empêché le CHUC de mettre en place une cellule de crise au service de réanimation médicale, composée d’urgentistes, de réanimateurs, de bactériologistes et autres spécialistes du service épidémiologie et médecine préventive. C’est que d’autres cas de malades, au moins quatre, atteints de cette « grippe saisonnière aiguë », se trouvent encore hospitalisés, à Tébessa, où les foyers identifiés ont été, immédiatement, mis en quarantaine.