La semaine passée, ces jeunes ont créé en collaboration avec l’association El Ghaith, un centre de rééducation fonctionnelle à Ouled Khelifa au profit des enfants aux besoins spécifiques.
Les jeunes de l’association les Amis du malade de la commune de Djaâfra, 45 kilomètres au nord de Bordj Bou-Arréridj, une des régions les plus reculées de la wilaya, où il n’existe pas de services pour personnes handicapées. Des professionnels formés à la rééducation dans tous les établissements de santé viennent combler ce manque. En effet, la semaine passée, ces jeunes ont créé en collaboration avec l’association El Ghaith, un centre de rééducation fonctionnelle à Ouled Khelifa au profit des enfants aux besoins spécifiques.
“Ce centre est le premier dans toute la daïra de Djaâfra”, dira un parent de handicapé. “Nous sommes très contents parce qu’il va permettre à nos enfants de profiter de ce genre de thérapie”, ajoute-t-il en précisant que plusieurs enfants de la région n’avaient pour se soigner ni les moyens ni la possibilité de rejoindre le centre qui se trouve au niveau du chef-lieu de la wilaya. “Je veux marcher”, dira Manel, une fille de 10 ans handicapée moteur. “Je n’ai jamais fait ce genre de thérapie. Mon père n’a pas les moyens de me conduire jusqu’à la ville de Bordj Bou-Arréridj”. “En tant que volontaire aidant les enfants à bouger ou à utiliser leurs membres, je peux voir que ces efforts aident aussi les parents à accepter ce handicap. Cela crée un impact positif sur leurs capacités sociales, de même que cela les prépare aux écoles ordinaires”, selon une des infirmières de l’association. L’engagement des jeunes volontaires de l’association est également bénéfique tant à eux qu’à l’ensemble de la société. En travaillant avec les familles de malades, ils aident à combattre les préjugés.
C’est ainsi qu’ils favorisent l’entraide et le développement là où ça compte vraiment, dans une des régions les plus reculées de la région et parmi les populations les plus vulnérables. “Sur le plan personnel, le volontariat a apporté des changements significatifs, lorsque j’ai réalisé l’importance du travail en équipe dans les questions de développement, et cela m’a fait comprendre que le handicap est une affaire de droits de l’homme”, dira Smaïl Izaroukene, président de l’association El Ghaith.
C.B.