L’Administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments, FDA, a déclaré qu’elle venait de donner, pour la première, son approbation complète pour un vaccin COVID-19. Cette annonce qui émane de l’un des organismes du médicament les plus prestigieux au monde, lève tout obstacle à se faire vacciner.
La Food and Drug Administration a donné son approbation complète au vaccin COVID-19 de Pfizer-Biontech qui, dans un premier temps, a été approuvé pour une utilisation d’urgence en décembre 2020. La FDA déclare dans son communiqué que, après l’évaluation des informations obtenues auprès d’un échantillon de 44 000 personnes, il a été conclu que le vaccin est efficace à 91 % pour prévenir le COVID-19.
Dr Elif Hakko, spécialiste des maladies infectieuses au Centre médical Anadolu, souligne que pour parvenir à l’immunité collective et réduire la vitesse de circulation du virus, tous les individus en âge de se faire vacciner doivent accomplir cette démarche.
« Les personnes non vaccinées contre les variants Delta et Delta Plus, les personnes atteintes de maladies chroniques et les personnes de plus de 65 ans présentent des profils particulièrement à risque. » – Dr Elif Hakko
Le vaccin, seul médicament pour ralentir le virus
Récemment, en Turquie comme dans le reste du monde, les variants Delta et Delta Plus ont commencé à prendre la place de la forme classique du COVID-19. L’augmentation rapide du nombre de cas pendant l’été en est la preuve. Pour cette raison, il nous faut mieux comprendre l’importance de la vaccination.
En plus de Biontech, il existe d’autres vaccins efficaces contre le coronavirus : Sinovac-Coronavac, Moderna, Spoutnik V. Nous pouvons choisir n’importe lequel d’entre eux en fonction de la situation d’approvisionnement.
Il faut savoir que la non-vaccination constitue un obstacle à l’acquisition de l’immunité collective contre les nouveaux variants. En outre, les maladies chroniques telles que la MPOC (maladie pulmonaire caractérisée par l’essoufflement, la toux et la production excessive de crachat), le diabète, l’asthme ou bien la consommation de médicaments n’empêchent pas la vaccination.
Le vaccin Biontech peut aussi être administré aux femmes enceintes (au-delà de la 12e semaine), aux mères allaitantes et aux femmes qui planifient une grossesse. L’allergie à la pénicilline ne constitue pas non plus un obstacle à la vaccination.
Les personnes non vaccinées s’exposent à des risques
En Turquie, le stock total de vaccins dépasse les 92 millions de doses. En août 2020, le nombre d’individus ayant reçu deux doses de vaccin se situait à un peu plus de 36 millions ; celui des individus ayant reçu la première dose, à 48 millions. Une large population doit donc encore se faire vaccinée. Cela présente un risque sérieux.
Alors que les symptômes classiques du COVID-19 sont une forte fièvre, une toux persistante et une perte de goût ou d’odorat — ceux du variant Delta se composent de maux de tête, d’écoulement nasal et de mal de gorge. Par ailleurs, les variants Delta et Delta plus sont beaucoup plus contagieux.
Les personnes non-vaccinées, les personnes atteintes de maladies chroniques, celles âgées de plus de 65 ans s’exposent plus de se faire contaminer par les variants Delta et Delta Plus.
Les études montrent que deux doses du vaccin Biontech offrent une protection de 79 % contre le variant Delta. Certainement, les personnes vaccinées peuvent également être infectées par les variants Delta et Delta Plus, mais chez elles, les symptômes sont plus bénins.
En raison du risque de contamination et afin de protéger nos proches contre les variants Delta-Delta Plus, nous devons continuer à appliquer les gestes barrières (masque, distanciation, règles d’hygiène), même si nous sommes vaccinés.
Les cas en hausse chez les enfants
Il paraît que le nouveau variant provoque une infection, en particulier chez les jeunes de moins de 20 ans. L’Académie américaine de pédiatrie (AAP) confirme l’observation. Selon le rapport de l’AAP, au cours de la période juillet-août 2020, le nombre de cas d’enfants atteints du COVID-19 aux États-Unis a été multiplié par 5.
En Turquie aussi, les patients pédiatriques sont de plus en plus nombreux. Les principales raisons de cette nouvelle donne résident dans le fait que les variants Delta et Delta Plus sont plus contagieux, que les enfants ne sont pas vaccinés et que les mesures préventives ne sont pas suivies.
Bien que cette catégorie d’âge développe une forme bénigne de la maladie, les enfants atteints de maladies chroniques présentent néanmoins un réel risque. De plus, ces enfants malades contribuent à propager le virus dans leur entourage. Or, plus les gens tombent malades, plus les taux de contamination et de mortalité augmentent.
Par conséquent, nous devons prendre très au sérieux les dangers que posent les mutations du coronavirus.