« Wesh », « Wallah » ou encore « Moulla », ce sont des mots, tirés de la langue arabe, qui font de plus en plus partie du vocabulaire des Français. Du moins de celui des plus jeunes, notamment ceux âgés de moins de 25 ans. En effet, si certains de ces mots sont récents, d’autres sont utilisés depuis plusieurs années.
Selon Jean Pruvost, l’auteur de « Nos ancêtres les Arabes, ce que notre langue leur doit », l’arable constitue la 3e langue à laquelle le vocabulaire français doit le plus de mots. Selon ce dernier, la conquête de la péninsule ibérique, mais aussi le commerce méditerranéen, ont alimenté le vocabulaire français par ces mots d’origine arabe et maghrébine.
La culture représente également la porte d’entrée de ces mots arabe au vocabulaire français. En effet, en plus des auteurs d’origine maghrébine, voire algérienne, qui parle dans leurs ouvrages du « Bled », le rap, mais aussi les réseaux sociaux, continuent de faire voyager ses mots pour intégrer le vocabulaire français.
Les expressions algériennes les plus utilisées dans le vocabulaire français
Si ces expressions désarçonnent les parents, elles font désormais partie de la langue française, notamment du langage familier. Voici, les expressions qui reviennent de l’arabe les plus utilisées par les Français. À commencer par le terme « Khouya », fréquemment utilisé en famille et entre amis pour dire « mon frère ».
« Avoir le seum » compte parmi les expressions les plus utilisées par les jeunes. Le mot « Seum » désigne « poison » en arabe. Ainsi, l’expression appartient au registre familier et est synonyme de « être énervé/ dégouté » ou encore « en avoir marre ».
« Balek » qui signifie « faire attention », est également très utilisée dans le français informel. Ou encore le mot « Chouia », employé en langage familier pour les quantités, qui signifie « un petit peu ». Une autre expression qui s’ajoute à cette liste, « Souk » pour désigner un lieu ou règne le désordre. En arabe, le mot « Souk » signifie « un marché ».
Pour parler de la misère et de la galère, certains jeunes en France utilisent le mot « Heuss ». D’autres emploient le mot « Hagra » pour parler de « faire la misère à quelqu’un. Ces derniers utilisent également le mot « Wesh » tiré de l’expression algérienne « Wech rak ? », qui signifie « comment vas-tu ? ». Et pour attester de sa bonne foi, ces jeunes jurent par « Wallah ».