Les procédures administratives relatives à la cession des logements sociaux relevant des biens de l’Etat devraient être facilitées à la faveur d’un décret ministériel qui sera publié «sous peu», a affirmé ce matin, le premier responsable du secteur.
Désormais, il suffira d’une simple demande auprès de l’OPGI pour l’achat de l’appartement en question dont les prix sont estimés à 12 000 DA/m2. Ainsi, à Alger, ce prix ne dépassera pas 1 100 000 DA.
C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre ce matin, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville. «Le décret vient d’être signé et sera publié incessamment. «Il refixe les règles du jeu», a assuré Abdelmadjid Tebboune qui intervenait lors d’une émission spéciale de la Chaîne III de la Radio nationale.
L’opération relative à la cession des logements sociaux relevant les biens de l’Etat a commencé en 2004. Sur près de 600 000 logements mis en vente, 120 000 uniquement ont été cédés à ce jour. L’annonce de l’élaboration par les ministères de l’Habitat et des Finances de ce texte réglementaire a été faite pour rappel, par Abdelmadjid Tebboune à l’Assemblée populaire nationale (APN) en octobre 2014. Après l’entrée en vigueur de ce décret, le citoyen qui souhaite acquérir son logement peut s’adresser directement à l’OPGI (Office de promotion et de gestion immobilière) par une simple demande d’achat. «Théoriquement la procédure devrait aller très vite», a encore précisé le ministre de l’Habitat, relevant que l’OPGI fera entre autres une évaluation de principe du logement avant de transmettre les dossiers aux services des Domaines pour une évaluation définitive.
A l’occasion, Abdelmadjid Tebboune a appelé les citoyens désirant acheter leur logement à «saisir cette occasion» à des prix très bas, 12 000 DA le m2. Sur un simple calcul, l’invité de la Radio nationale a estimé «dans les pires des cas» un logement à Alger pour 1,1 million de dinars. Pour ceux ne pouvant disposer pour l’heure de leur propre logement, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. «Je suis sûr que les délais seront prolongés d’au moins deux années», a déclaré Abdelmadjid Tebboune, qui a démenti le chiffre d’un million de logements inoccupés. «A ce jour, toutes les commissions d’enquêtes dépêchées sur le terrain par les OPGI sont arrivées autour de 200 000 logements «inoccupés» au vrai sens du mot, mais occupés par des tiers ou des bénéficiaires étrangers à l’attributaire initial», a-t-il assuré. Le parc national du logement est estimé actuellement à 8 800 000 et il «est inconcevable de parler de 25% de ces logements soient vides», a martelé le ministre de l’Habitat. Abdelmadjid Tebboune, s’est par ailleurs montré rassurant quant à la réalisation de tous les logements en cours en dépit de la chute des prix du pétrole. «Nous continuerons à construire des logements», a-t-il dit. S’agissant des prix des logements AADL, le ministre n’a pas exclu des «réajustements» à l’avenir sans trop de détails.
Farid Houali