CET d’Alger ouest: nécessité de remédier aux risques sanitaires et à la pollution de l’environnement

CET d’Alger ouest: nécessité de remédier aux risques sanitaires et à la pollution de l’environnement

TIPAZA – Des citoyens résidant quelques communes de l’Est de la wilaya de Tipaza ont organisé, samedi, un sit-in de protestation pour exiger l’intervention du ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables pour mettre un terme aux « risques sanitaires et à la pollution de l’environnement » causés par le Centre d’enfouissement technique (CET) d’Alger ouest, a-t-on constaté.

Répondant à des appels diffusés récemment sur les réseaux sociaux, les protestataires ont scandé des slogans et levé des banderoles, dénonçant la création du CET d’Alger ouest, implanté sur le territoire de la commune de Zeralda, non loin de la commune de Douaouda, à l’extrême est de la wilaya de Tipaza, et ce,  » sans prendre en compte les risques sanitaires pouvant en découler », ont-ils indiqué.

Les odeurs émanant du CET d’Alger ouest « sont devenues insupportables et causent plusieurs maladies respiratoires chez les enfants », se sont plaints les protestataires qui ont déploré le cadre de vie dans la région de Douaouda, de Fouka Marine et de Douaouda Marine, lequel  » s’est dégradé sensiblement », depuis la création du centre en question.

Ce sit-in de protestation intervient après la non-satisfaction des revendications soumises, sous forme de plateforme, par les citoyens de ces communes au ministère de tutelle, a-t-on appris auprès des protestataires.

La plateforme de revendications met l’accent sur la situation du CET qui traite des quantités de déchets supérieures à sa capacité, outre le non respect de l’étape de tri par l’ensemble des camions.

La même plateforme a dénoncé, en outre, des activités qualifiées d’illégales, notamment « le déversement des déchets dans l’Oued de Mazafran », avant d’appeler à « mettre fin à l’émanation des odeurs nauséabondes » tout en s’engageant à ne plus déverser les liquides et résidus de déchets dans cet oued » et d’informer les citoyens des résultats d’analyses effectuées sur les échantillons d’oued Mazafran et de la plage du Colonel Abbas.

Cette plateforme appelle l’administration de l’Etablissement de gestion du centre d’enfouissement technique des déchets à s’engager « à ne pas élargir le centre au détriment des espaces forestiers » et « à contribuer aux campagnes de volontariat organisées par les associations des communes de l’est de Tipasa ».

Pour sa part, l’administration de cet établissement a apporté un démenti concernant le recours à des activités préjudiciables à l’environnement à l’instar de « l’incinération et le déversement des liquides ou de déchets dans l’oued Mazafran », rappelant que les tâches de l’établissement consistent en « le traitement et la valorisation des déchets conformément aux normes légales et techniques en vigueur ».

L’établissement a dit « utiliser des produits composés de substances naturelles pour le traitement quotidien et périodique des odeurs au niveau de toutes ses unités », mettant à la disposition des citoyens ses numéros de téléphone pour « soulever leurs préoccupations et signaler toute violation », d’autant que le centre « mobilise des équipes techniques pour effectuer des tournées périodiques dans les zones adjacentes à l’établissement en vue de s’assurer de l’absence d’odeurs et prendre les mesures adéquates ».

Ledit établissement a affirmé également disposer de deux stations de traitement des déchets, la capacité de la première étant de 80 mètres cubes/jour et la deuxième de 120 mètres cubes/jour fonctionnant 24/24h, selon les normes légales de traitement des eaux traitées.