Ceux des listes d’attente y ont pris part: Les enseignants admis entrent en stage

Ceux des listes d’attente y ont pris part: Les enseignants admis entrent en stage

Le stage précédant l’affectation des candidats admis au dernier concours des enseignants a débuté hier. Il va s’étaler jusqu’au 31 de ce mois, a précisé le ministère de l’Education nationale sur sa page facebook. «La formation va se dérouler à travers 53 centres à l’échelle nationale et sera encadrée par des enseignants de haut niveau et très expérimentés», a-t-on pu lire aussi. Outre les enseignants admis du concours qui vont bénéficier de cette formation, plusieurs autres candidats dont les noms figurent parmi les premiers sur les listes d’attente, vont en bénéficier. La décision de les faire bénéficier a été prise conformément à la nouvelle approche de recrutement du ministère de l’Education nationale, apprend-on en outre. C’est-à-dire de qualifier les enseignants de ces listes pour les recruter ensuite via la plate-forme numérique, en cas de vacation d’un poste ou d’ouverture de nouveaux établissements.

L’obligation d’effectuer une formation avant d’être intégré dans le corps des enseignants, est une condition sine qua non pour Nouria Benghabrit. «Elle est le seul véritable visa qui permet a un admis d’un concours d’embrasser une carrière d’enseignement», ne cesse-

t-elle pas de le répéter, expliquant ses propos par le fait qu’en effectuant le stage, le nouvel enseignant apprendra non seulement comment enseigner, mais surtout comment se comporter avec un élève. Ce dernier élément est primordial pour la ministre de l’Education. «Car la transmission du savoir ne sera jamais parfaite, si l’enseignant ne sait pas comment intéresser l’élève. Mieux encore, l’enseignant qui bénéficiera désormais de la formation saura même comment contribuer à l’éradication du phénomène de la violence en milieu scolaire», argue la ministre. L’éradication de ce phénomène est, pour rappel, le pari sur lequel mise cette année le département de l’éducation. Pour le réussir, Benghabrit et son équipe ont élaboré une stratégie nationale.

Entre au-tres fondements sur lesquels, se base la stratégie en question, est la formation de tout le personnel intervenant dans le milieu scolaire, et ce, à commencer par le gardien de l’établissement. Les fondements de cette stratégie ont été arrêtés suite à une étude effectuée par des spécialistes et pédagogues du Centre national de l’éducation et de la formation. Quand bien même cette étude a fait ressortir que l’élève est à l’origine de près de 80% des cas de violence enregistrés dans le milieu scolaire, elle a toutefois conclu que ce dernier reste une victime.

«Il ne fait en fait, qu’extérioriser la pression et le mauvais traitement qu’il subit à l’intérieur de l’établissement scolaire de la part des différents intervenants: enseignants et administration», peut-on lire. Il est à rappeler enfin que le concours des enseignants qui s’est déroulé pour la deuxième année consécutive sur épreuve écrite a vu la participation de près de 500 000 candidats. Plus de la moitié de ce nombre s’est vu exclu après l’épreuve écrite ayant eu lieu le 29 juin dernier. Autant de candidats se sont vu également exclus lors de l’épreuve orale. Cette dernière qui est considérée par Benghabrit comme un tamis, n’a laissé filtrer que quelque 10 000 candidats. C’est ce nombre qui sera appelé à encadrer les élèves dès la rentrée scolaire prévue pour le 6 septembre prochain.