L’école algérienne a échoué dans sa mission d’éducation citoyenne et elle n’est plus ce lieu du savoir et de bien vivre ensemble qu’on lui connaissait auparavant, tel est le constat révélé, mardi, par le conseiller au ministère de l’Education nationale, Chaïb Draa Ettani.
Intervenant sur les ondes de la radio, le conseiller de Benghebrit est allé jusqu’à avouer que « l’école a échoué dans sa mission d’éducation citoyenne ».
Abordant le phénomène de la violence en milieu scolaire, Draa Ettani impute cette situation, autant aux conséquences encore vivaces de la « décennie noire », qu’à l’incapacité des enseignants à gérer « de façon positive » des conflits survenant dans les établissements d’enseignement.
Entre autres raisons, Draa Ettani a pointé du doigt nombre d’établissements dont l’architecture n’est pas toujours adaptée à un système d’enseignement de qualité ainsi que la cruelle absence d’activités périscolaires (sport, activités culturelles…).
Il remet, aussi, en question le contenu des manuels scolaires, tout comme celui des cours enseignés, annonçant qu’ils vont faire l’objet d’une refonte en profondeur.
De la maitrise de manifestation de la violence à l’école, le même responsable a souligné qu’il s’agit d’un « problème sociétal »qui n’est pas du seul ressort du ministère de l’Education nationale mais qu’elle implique aussi les parents et les autorités d’une manière générale.
Abordant la violence en milieu scolaire par les chiffres, le conseiller de la ministre de l’éducation nationale a précisé que pas moins de 25.000 cas de violences ont été relevés durant l’année 2007 tout en rappelant qu »il faudrait les diviser par les quelque 25.000 établissements disséminés à travers l’Algérie.
Pour cerner les raisons de cette violence et tenter de trouver les moyens de l’endiguer, il a précisé qu’un groupe de travail élargi, réunissant des enseignants, des syndicalistes et des parents d’élèves a été créé et a travaillé longtemps sur la question. Et parmi les premières mesures arrêtées par le ministère, à ce propos, Draa Ettani a annoncé le recrutement prochain de 4.000 agents de sécurité, dont la tâche va consister à faire régner l’ordre à l’intérieur et à proximité immédiate des établissements du savoir.