Chakib Khelil, ancien ministre de l’Energie : « Le baril atteindra 60 dollars si l’Opep poursuit l’application de l’accord de réduction»

Chakib Khelil, ancien ministre de l’Energie : « Le baril atteindra 60 dollars si l’Opep poursuit l’application de l’accord de réduction»

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devra prendre des décisions difficiles indépendamment du prix du baril qui atteindra les 60 dollars, lors de sa prochaine réunion en juin 2017 à Vienne, en raison des décisions de l’actuel président américain, Donald Trump, a prévu Chakib Khelil, ancien ministre de l’Energie et expert international dans ce domaine, dans une vidéo publiée sur sa page officielle sur le réseau Facebook.

« La moyenne des cours sera de 54 dollars le baril cette année (2017) indépendamment des autres facteurs », selon les prévisions de M. Khelil. « Le premier facteur essentiel sur le marché du pétrole est l’équilibre entre l’offre et la demande », a-t-il relevé. Dans ce sens, il prévoit qu’« un équilibre aura lieu entre l’offre et la demande » et « le baril atteindra 60 dollars lors du 3e trimestre de cette année 2017 dans le cas où les pays exportateurs de pétrole (Opep) poursuivent l’application de la décision de l’Organisation telle que cela est fait actuellement en réduisant sa production jusqu’à juin prochain ».Néanmoins, dans le cas où l’Opep ne renouvellera pas sa décision en juin, « il faudra s’attendre à la hausse de production du pétrole de schiste américain avec une moyenne de 600 000 barils/jour cette année ». Pire, « la hausse sera supérieure si l’Opep reconduira sa décision après juin ».

Ainsi, « le pétrole de schiste concurrencera le brut avec les mêmes caractéristiques mondiales ». Dans le cas où des taxes seront appliquées sur les exportations de pétrole aux Etats-Unis dans les prochains mois, affirme-t-il, « cela aura pour conséquence l’augmentation de la production du pétrole de schiste qui va concurrencer le brut algérien, nigérian et libyen, d’une part, et d’autre part, les bruts saoudien et vénézuélien, qui sont raffinés aux Etats-Unis, seront sanctionnés. Résultat, une chute des prix du baril de pétrole dans le monde à moyen terme ».

En cas de nouvelles sanctions sur l’Iran, pays membre de l’Opep, avec une réduction de sa production, « l’offre sera réduite sur le marché international entraînant ainsi une hausse des cours du baril ». Cependant, selon la même source, « il faudra tenir compte de la croissance de la demande mondiale en pétrole qui varie entre 1 et 1,5 million barils/jour chaque année ». Ce facteur « contribuera à équilibrer le marché à moyen terme même en dépit des fluctuations de prix », a-t-il ajouté.