L’Algérie, qui s’honore d’avoir co-présidé le processus des négociations de la plateforme de Durban, considère le nouvel accord post 2020 comme une « base solide » pour une action « renforcée » et « solidaire » de la coopération internationale dans la lutte contre le réchauffement climatique, a affirmé dimanche à Addis Abeba le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
Intervenant sur le thème du changement climatique au titre des travaux du 26ème Sommet de l’Union africaine, M. Sellal a précisé que l’Algérie était « convaincue » que l’Accord de Paris « répond aux principales préoccupations de toutes les parties, de manière juste, équilibrée et en conformité avec les principes de la Convention, notamment ceux de l’équité, de la responsabilité commune, mais différenciée de la responsabilité historique ».
Le Premier ministre a relevé que l’engagement de l’Afrique dans la lutte contre le changement climatique était « indéfectible ».
« La stabilité de nos pays, ainsi que leur quête de développement socioéconomique, rythmées par la dynamique de l’Agenda 2063, nous obligent à renforcer notre mobilisation et nos efforts dans ce domaine », a-t-il soutenu.
« Plusieurs de nos priorités ont pu être inscrites dans l’Accord de Paris et cela nous offre un motif supplémentaire de satisfaction. Il s’agit particulièrement des principes de différentiation, d’équité, de responsabilité historique, de droit au développement, de contexte national, d’éradication de la pauvreté dans le Sud et de la sécurité alimentaire », s’est-il réjoui.
Selon le Premier ministre, le compromis de Paris « engage, en outre, les pays développés à soutenir les pays du Sud dans le développement, le transfert de technologie et le renforcement de capacités ».
M. Sellal a fait remarquer, en outre, que la concertation interafricaine sur ce dossier « décisif » a été « nettement renforcée » par les travaux du Comité africain sur les changements climatiques, qui se sont distinguées par des « consultations régulières ayant permis l’identification de nombre d’initiatives climatiques bénéfiques au continent ».
A ce titre, des « acquis supplémentaires ont été réalisées à l’occasion de la Conférence de Paris, avec la présentation de l’initiative africaine sur le développement des énergies renouvelables, qui a bénéficié du soutien technique et financier du G7 et de l’Union européenne », a-t-il souligné.
« Nous restons, donc, entièrement mobilisés pour porter haut et défendre la vision propre à notre continent », a assuré M. Sellal.