Les participants à la conférence internationale sur les changements climatiques, organisée du 4 au 6 octobre à Alger, ont appelé au renforcement des projets de recherche et de développement aux niveaux national et régional en s’appuyant sur l’usage des données spatiales dans l’étude des changements climatiques.
Les conférenciers ont insisté particulièrement sur l’exploitation des données spatiales dans la gestion des territoires et des ressources et dans l’analyse de la vulnérabilité des territoires, selon un document transmis à l’APS en soulignant la disponibilité de l’Agence spatiale algérienne (ASAL), organisatrice de l’évènement » à coopérer avec toutes les parties qui en font la demande, en mettant à leur disposition des données de haute résolution « .
Ils ont en outre invité le Bureau des affaires spatiales des Nations unies, qui a co-organisé la conférence, à accorder davantage d’intérêt à la problématique des changements climatiques.
L’organisme onusien est appelé ainsi à étendre son portail UN Spider, dédié aux données liées aux catastrophes naturelles, aux données en rapport avec la gestion de la vulnérabilité des territoires vis-à-vis des changements climatiques.
Le développement des ressources humaines, le partage d’expérience, la mise en contact des institutions chargées des questions climatiques figurent également parmi les recommandations de cette conférence régionale.
« L’agriculture et la sécurité alimentaire ont constitué des préoccupations partagées par tous les participants des pays de la région « , indique le document de l’ASAL qui déplore « l’absence des pays africains en général dans les accès aux financements dans le cadre de la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques « .
Dans ce contexte, « les participants ont reconnu la nécessité d’investir, de préférence de façon coordonnée, pour les pays soumis à des contraintes climatiques similaires, les thèmes cruciaux de la santé, l’efficacité énergétique, le recours aux énergies renouvelables, la préservation des ressources naturelles et de la diversité biologique « .
L’impact économique dû à l’inaction de certain pays, le développement de partenariat public-privé dans ce domaine précis et la sensibilisation des citoyens représentent des questions prioritaires du point de vue des participants à la conférence.La rencontre, tenue sous la thématique « les changements climatiques:
une réalité à prendre en compte dans les trajectoires de développement: modélisation, outil spatial et adaptation », avait réuni notamment des décideurs et experts de la région Afrique du nord et Sahélo-saharienne, des agences spatiales, des représentants d’organisations régionales, et des institutions académiques et de recherche et de la société civile.
Elle avait pour objectifs de faire le point sur la question des changements climatiques et leurs impacts potentiels sur divers secteurs d’activité et milieux naturels dans l’Afrique du nord et Sahélo-saharienne, et d’identifier les moyens pour approfondir la connaissance scientifique de la région, en termes d’évaluation du climat et d’indicateurs de vulnérabilité aux changements climatiques, en particulier à travers l’outil spatial.
Il s’agissait en outre de partager les expériences et les bonnes pratiques en matière de stratégies d’adaptation sectorielles, nationales et régionales et l’identification des axes potentiels de coopération régionale dans le domaine.