Le gardien de but international, Faouzi Chaouchi, a, comme prévu, quitté l’aéroport international Houari Boumediene hier à 11h.
C’est à bord de son Audi Q7 qu’il a pénétré dans le parking du salon d’honneur de l’aéroport d’Alger. Accompagné de son frère et de son oncle, Faouzi Chaouchi a trouvé M. Cheniouni de la FAF à son accueil.
Ce dernier s’est occupé des modalités administratives. Chaouchi, quant à lui, a pris place dans le salon d’honneur aux côtés de son agent chargé de promouvoir son image, son frère et son oncle.
Très décontracté et tout le temps souriant, le portier de l’Entente a bien accepté de prendre des photos avec tous les présents dans le salon, qui se bousculaient pour mémoriser ce moment historique pour certains d’eux, qui adorent ce joueur. Une demi-heure passée, revoilà Cheniouni, le passeport et le billet de Chaouchi, dans les mains. Il demanda à Faouzi de faire ses adieux à sa famille, ce qui fut fait, avant de l’accompagner jusqu’au fourgon qui l’emmena jusqu’à l’avion.
Les derniers mots de Chaouchi avant de quitter Alger
Calme et imperturbable, le gardien de but international de l’ESS, Faouzi Chaouchi, est très confiant quant aux chances de l’Algérie de passer le premier tour.
«On n’a pas le droit de décevoir le peuple algérien» nous a dit Chaouchi. Le héros d’Omdurman est déterminé à faire un bon Mondial. Pour lui, une seule chose compte, l’amour des couleurs nationales. «Tous les Algériens nous attendent. Ils croient en nous et espèrent nous voir au deuxième tour. Nous n’avons pas le droit de décevoir 36 millions d’Algériens. Il faut que nous fassions de notre mieux pour réaliser le rêve des Algériens et passer au deuxième tour», dira Faouzi.
«On fera un bon Mondial, j’en suis sûr»
C’est une excellente chose que Chaouchi pense ainsi. L’équipe nationale a besoin de gens optimistes et sûrs d’eux comme l’est Chaouchi.
«Pour moi, il n’y a aucun doute, l’Algérie fera bonne figure dans ce Mondial. Je ne peux promettre de passer au deuxième tour, mais ce que je peux vous dire, c’est que nous les joueurs sommes sûrs de nos moyens. Nous allons faire le maximum pour passer au deuxième tour, c’est la moindre des choses. Si jamais on ne réussit pas, ça ne sera pas parce qu’on se sera pas donné à fond, ou parce qu’on se sera pas bien préparé», expliqua Faouzi Chaouchi.
«Je ne connais pas Mbolhi»
L’arrivée d’un nouveau gardien de but dans la sélection, en la personne de Raïs Mbolhi, ne semble guère perturber Faouzi Chaouchi. «Je ne vous le cache pas, je ne connais pas Mbolhi, et pour être franc avec vous, je n’ai même pas cherché à connaître ou à savoir s’il est bon ou pas. Si Saâdane l’a appelé, c’est qu’il a des qualités. Je lui souhaite la bienvenue parmi nous.
De mon côté, je ferai tout pour l’aider à s’intégrer dans le groupe», nous a dit Chaouchi, très sportivement. Il faut dire que Faouzi n’a jamais eu une mauvaise attitude envers un de ses concurrents. Il s’est toujours battu à la loyale et il a toujours fini par gagner sa place à la fin.
«Je sais que je dois me battre pour garder les buts au Mondial»
Pour ce qui de la concurrence que va certainement susciter Mbolhi pour la place de numéro 1, Chaouchi est confiant. «Dans ma tête, je suis le numéro 1.
C’est toujours comme ça que je commence. Je sais que je dois prouver que je la mérite cette première place.
Je sais aussi que les autres gardiens ont des choses à montrer et des qualités qui leur donnent le droit de postuler à la place de gardien numéro 1, mais moi, Faouzi, c’est comme ça que ça marche pour moi. Je me mets dans la tête que je suis le 1er gardien et ensuite, je me bats pour cette place et démontré que je la mérite et quand c’est fait, je me bats ensuite pour la garder», nous a expliqué Faouzi Chaouchi.
A. B.
Chaouchi en Suisse, La guerre des gants a commencé
Avec l’arrivée de Chaouchi, hier, à Crans-Montana, on pourra dire que la concurrence entre les quatre gardiens de but est officiellement lancée.
Le choix s’annonce difficile. Des paramètres bien spécifiés vont déterminer et faire pencher la décision en faveur d’un tel ou tel autre pour dégager le trio qui va garder les bois des Fennecs au Mondial.
Le rôle du gardien de but moderne revêt une telle importance qu’il est indispensable pour l’entraîneur de bien connaître les points forts et les points faibles de chacun de ses keepers afin de faire le bon choix. Saâdane devra prendre une décision quant à celui qui va garder les buts des Verts pendant le Mondial le 28 de ce mois.
Un dilemme de taille pour le sélectionneur national, d’autant plus qu’il a sous la main Chaouchi qui, rappelons-le, a qualifié l’EN pour le Mondial, Mbolhi qui a fait récemment des essais à Manchester United, et sur qui on dit beaucoup de bonnes choses, et enfin l’expérimenté Gaouaoui qui, avant son départ en Suisse, nous a déclaré qu’il est déterminé à récupérer sa place de numéro 1.
Le quatrième étant Zemmamouche, lui, il espère figurer au moins dans liste des 23.
Sur quoi se basera Saâdane pour faire son choix
Joël Bats pense qu’un gardien numéro 1 doit avoir des qualités bien précises. Pour lui, il faudra qu’il soit un leader d’équipe, parfois doté d’un solide caractère. Il faut aussi qu’il soit solide mentalement pour pouvoir assumer ses rôles de responsabilités et de commandement. «Le poste de gardien de but est spécifique par nature.
Il demande une mentalité particulière et il se démarque souvent du groupe dans sa façon d’être, de se comporter (en bien ou en mal). Le poste demande une attention, une vigilance importante ainsi que des qualités d’agressivité qu’il convient de canaliser afin de trouver un équilibre indispensable à une efficacité optimale», pense Joël Bats. Saâdane, quant à lui, nous a dit qu’il prendra en considération les performances des gardiens de buts pendant toute la saison et ce que montrera chacun d’eux durant ce stage en Suisse.
A première vue, on dira que Chaouchi a un léger avantage sur les autres, du moment qu’il possède la plupart des qualités citées plus haut. Mais pour Saâdane, rien n’est encore décidé, d’autant plus qu’il y a un nouveau venu dans le groupe, Raïs Mbolhi, qui vraisemblablement aura son mot à dire dans cette histoire. Ce dernier se présente en tant que sérieux concurrent pour Faouzi Chaouchi.
Chaouchi part favori, mais…
Entre Gaouaoui, l’expérimenté, Chaouchi, le fougueux et le talentueux, et Mbolhi, un technicien ayant fait une formation professionnelle, le choix s’annonce très difficile. A première vue, on dira que ça se jouera entre l’Ententiste et le gardien de Slavia Sofia, du moment que ces deux gardiens sont les mieux indiqués à postuler pour une place dans le 11 de départ, surtout que Gaouaoui a passé une année très difficile durant laquelle il s’est blessé à maintes reprises, ce qui a fini par affecter ses performances. Un retour en forme du portier de l’ASO durant ce stage n’est pas à écarter, ce qui chamboulerait dans ce cas l’ordre établi jusque-là et mettrait Chaouchi en pole position de par son talent et ses performances durant la dernière CAN, et surtout le match barrage au Soudan. Ensuite, il y aura Mbolhi, l’inconnu des Algériens jusque-là, mais dont Saâdane a dit beaucoup de bien. En troisième et quatrième position, on trouvera Gaouaoui et Zemmamouche. Dans tous les cas, quel que soit le choix de Saâdane, l’équipe nationale est sûre d’avoir un gardien de but de classe mondiale durant cette Coupe du monde.
