Bien que les politiques ne soient pas d’accord souvent sur différents sujets, il y a un seul problème qui les réunit et sur lequel ils sont tous sur la même longueur d’onde, la cherté des billets.
C’est un sujet qui a occupé la Une des journaux, les pages des coup de gueules et les esprits des Algériens résidant à l’étranger. Ils attendent, depuis la réouverture partielle des frontières aériennes, que les prix baissent pour qu’ils puissent enfin rentrer en Algérie, ils se sont leurrés sur les promesses du changement et du low-cost, en vain.
Des millions d’Algériens souffrent de ce phénomène répandu de cherté des billets, ils ferment tristement leurs fenêtres de recherche après avoir consulté une multitude de sites de compagnies aériennes, proposant des prix plus qu’exorbitants. La solution ? Attendre et espérer sans oublier de dénoncer et surtout renoncer à ces voyages, contre leur gré.
Une cherté à géométrie variable
Dans des déclarations au journal Echaab, l’homme politique algérien Samir Chaabna s’est exprimé à ce sujet, dénonçant un double jeu des compagnies aériennes qui proposent des prix exorbitants depuis et vers l’Algérie, mais affichent des prix bas et intéressants pour des pays proches voire voisins. Les prix, selon Chaabna, doublent ou triplent lorsqu’il s’agit d’un voyageur algérien, prenant l’exemple de la compagnie espagnole à bas prix, Vueling Airlines.
Cette dernière opère des vols vers le Sénégal à 200 euros, contre des vols vers l’Algérie à pas moins de 600 ou 700 euros, compte tenu du titre low-cost de la compagnie. Cela s’ajoute aux multiples problèmes que la diaspora algérienne subit. Suite à quoi, le gouvernement a créé une commission d’enquête, ayant pour objectif de déceler les vraies raisons derrière la cherté des billets.
La seule solution, l’intervention de l’Etat
Dans le même sillage, l’ancien ministre délégué chargé de la Communauté nationale à l’étranger a évoqué l’intervention de l’Etat comme étant la seule solution pour réguler le marché. Il a également souligné l’importance de la diaspora à l’économie nationale, qui représente nombre d’investisseurs découragés par la cherté des billets et la bureaucratie.
Par ailleurs, Chaabna a précisé qu’un immigré algérien dépense un minimum de 1000 euros lors de son séjour en Algérie, ce qui ne peut qu’être bénéfique pour l’économie. L’ancien député n’a pas manqué d’évoquer la cherté des billets pour les voyage depuis l’Algérie également, citant l’exemple d’un billet vers Dubaï qui atteint les 1000 euros.