Cherté des produits alimentaires: Un nouveau dispositif pour réguler les prix

Cherté des produits alimentaires: Un nouveau dispositif pour réguler les prix

L’Etat va mettre en place un nouveau dispositif pour mettre de l’ordre dans le circuit commercial des produits agricoles, dans le cadre de la lutte contre la spéculation et la hausse injustifiée des prix.

 

La volatilité des prix, surtout des denrées alimentaires, inquiète les pouvoirs publics. Pour faire face à cette situation, l’Etat décide de mettre en place un dispositif qui permettra de réguler le circuit commercial des produits agricoles, où la multiplicité des intermédiaires participe fortement dans le renchérissement des prix.

Il s’agit de l’instauration de bons de transactions commerciales obligatoires qui seront exigés dans la commercialisation des fruits, légumes et poisson frais, afin d’assainir leur circuit de distribution en assurant la  » transparence dans leur traçabilité « , explique à l’APS le directeur de la réglementation et des affaires juridiques auprès du ministère du Commerce, El Hadi Bakir.

L’objectif tracé par les pouvoirs publics et de baliser le circuit de distribution des produits frais par l’élimination des nombreux intermédiaires intervenant entre le producteur et le mandataire et de limiter la chaîne commerciale au trio producteur- grossiste- détaillant, sachant que les transactions faites entre l’agriculteur et le mandataire grossiste sont réalisées sans aucun document.

Ce futur procédé concernera non seulement les agriculteurs mais aussi les éleveurs et pêcheurs. C’est ainsi qu’un projet de décret exécutif sera bientôt soumis au gouvernement pour examen et adoption. Ce texte sera suivi d’un arrêté ministériel qui fixera, entre autres, les différents modèles des bons des transactions commerciales, qui différeront en fonction de la catégorie des agents économiques tenus de les utiliser (agriculteurs, éleveurs, pêcheurs…).

« Cette mesure d’encadrement est destinée à réguler le marché car actuellement, nous éprouvons beaucoup de difficultés à identifier toutes les opérations commerciales qui sont effectuées à partir de la production agricole jusqu’à son acheminement vers les marchés de gros de fruits et légumes », observe- t-il, soulignant que Toute infraction sera soumise aux sanctions prévues par la loi relative aux pratiques commerciales, telles la confiscation de la marchandise et/ou l’imposition d’une amende.

Le projet est en phase de réflexion. Et le citoyen continuera à subir le dictat des commerçants. Le citoyen est confronté ces dernières années à une hausse fulgurante des prix de produits de première nécessité. Face à cette situation, ce sont les marchands, forcément tentés par un gain rapide, qui procèdent à des augmentations qui restent à la fois incompréhensibles et injustifiables. Ce qui a accentué le phénomène de spéculation à grande échelle et, donc, par une flambée des prix pénalisant le pouvoir d’achat du consommateur.  » L’Algérie a adopté l’économie de marché et les prix sont libres.

Le marché ne peut être régulé par le ministère du Commerce car répondant à la loi de l’offre et de la demande », ce sont généralement les réponses fournis par le premier responsable du secteur. Mais, voila que les pouvoirs publics ont décidé de réagir à cette situation anormale qui agace le simple citoyen. Reste à savoir pour quand son application ?

L. A. R