Pour les membres de la communauté nationale établie à l’étranger le prix du billet d’avion d’Air Algérie est « exorbitant ». Une situation qu’ils n’ont eu de cesse de dénoncer. Selon eux « cette situation est notamment due au monopole qu’exerce la compagnie nationale ».
Cette version est rejetée par les responsables d’Air Algérie. Amine Andaloussi, responsable de la communication au sein de la compagnie, avance d’autres arguments pour expliquer la cherté du billet d’avion. Pour lui, il est faux de dire qu’il existe un monopole qui profite à Air Algérie. Car, d’après lui, plus de vingt compagnies activant vers et depuis nos aéroports lui disputent la vedette. « Aucun monopole n’existe pour Air Algérie du moment que 25 compagnies existent en Algérie », assure-t-il.
Dans ce contexte, ce responsable affirme que le prix du billet est calculé sur la base d’une veille concurrentielle en prenant compte, naturellement, de la sacro-sainte règle de « l’offre et la demande ». « Le prix du billet n’a rien à voir avec le coût du vol, mais plutôt avec l’offre et la demande. L’enjeu est clair, c’est de tirer un maximum de recettes de chaque vol », souligne-t-il. Selon lui, durant la période estivale toutes les compagnies mondiales revoient leurs prix à la hausse. « Toutes les compagnies pratiquent des prix élevés, j’invite les passagers à faire des comparaisons sur les sites officiels pour le constater », propose-t-il. S’il juge la hausse des prix normale, M.
Andaloussi reconnait toutefois qu’elle est forte. Là encore, c’est parce que la demande dépasse « largement » l’offre comme il l’explique. « Il y a une hausse substantielle des prix parce que les expatriés veulent passer l’Aïd en Algérie », admet-il. Et de détailler, « les sièges se raréfient, donc les prix augmentent. Ceux qui paient le moins, ce sont ceux qui se sont organisés avant ». Autre point : le type d’avion, mais aussi son taux de remplissage sont des facteurs non négligeables dans le calcul du billet. « En été, les avions, q i décollent vers la France, ne sont pas remplis, contrairement à ceux qui viennent de là-bas. A la fin du mois d’août, c’est plutôt l’inverse », poursuit- il.