Encore une fois, les relations entre l’Algérie et la France passent par la case rouge des tensions et des querelles diplomatiques, marquée par des échanges de déclarations.
Dernier épisode en date de cette série noire, les déclarations d’Abdelmadjid Chikhi, directeur général des Archives nationales et conseiller chargé de la mémoire auprès de la Présidence, ce dernier a accusé la France d’avoir éliminé « tous les Algériens qui lisaient et écrivaient ».
« La France, en tant qu’ancienne puissance coloniale, a répandu l’analphabétisme en Algérie », a déclaré Chikhi en marge de la conférence sur le rôle de l’Association des Oulémas musulmans algériens dans la réactivation des éléments de la mémoire nationale, organisée à l’occasion de la célébration de Youm El 3ilm (Journée du savoir) au siège des Archives nationales à Alger.
Le directeur général des Archives nationales, a précisé dans ce sillage qu’« au début de la colonisation française, en 1830, le taux d’analphabétisme en Algérie n’approchait pas les 20 % de la population, et tous les Algériens lisaient et écrivaient. Pendant les trente premières années de colonisation, la France avait éliminé les personnes qui lisaient et qui écrivaient. Il s’est ensuivi l’ère du pillage ».
Le rapport de Stora reste un rapport Français
Abdelmadjid Chikhi a ajouté que le rapport de son homologue Benjamin Stora, remis au Français président Emmanuel Macron sur la période coloniale et la guerre d’Algérie, « reste un rapport Français qui ne nous oblige pas à y répondre ou à y réagir », niant, soit dit en passant, qu’il avait été chargé de préparer un rapport à cet égard.