A quelques semaines du 60e anniversaire de la proclamation de la République populaire de Chine, la police chinoise appelle les habitants d’Urumqi à rester chez eux après une manifestation dans la capitale de la région du Xinjiang, jeudi 3 septembre, indiquent des témoins.
Urumqi avait été secouée le 5 juillet et les jours suivants par des violences interethniques entre Hans et Ouïgours qui ont fait au moins 197 morts selon les autorités chinoises, mais « beaucoup plus », selon l’opposition en exil de cette communauté musulmane de langue turque.
Des témoins affirment que la police a mis en place des contrôles de la circulation à la suite d’une manifestation de Hans, l’ethnie majoritaire en Chine, protestant contre la détérioration des conditions de sécurité et contre le responsable du Parti communiste du Xinjiang.
« Les Hans ont fait une espèce de manifestation […] qui semblait pacifique », indique un médecin. « La police a imposé des contrôles routiers et nous a demandé de rester chez nous », a ajouté ce médecin, précisant ne pas avoir entendu de tirs.
Faisant état d’une situation « tendue », un commerçant a indiqué pour sa part que « beaucoup de gens étaient rentrés chez eux ».