Sans grande surprise, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune a, de nouveau, réitéré son refus de « la loi de finances aussi bien que les mesures d’austérité prises par le gouvernement. Les différentes couches de la population en ont marre de la politique d’austérité, et pour preuve leur présence à ce meeting ». Et d’ajouter : « Nous maintenons toujours cette position car nous sommes contre la loi de finances qui ne vise que les petites bourses. »
Louisa Hanoune a salué, de Chlef, la résistance et le militantisme des militants et sympathisants du parti : «Votre présence ici, aujourd’hui, est un message de résistance et de militantisme, puisqu’on m’a appris, lors de mon meeting avant-hier à Mascara, que les travailleurs et les employés des usines et des APC ont été sanctionnés par des mises en demeure car ils ont refusé d’assister au meeting d’un parti au pouvoir. » Selon la secrétaire générale du PT, « un tel comportement et de telles directives sont illégaux et c’est une transgression et un harcèlement des consciences des travailleurs, ce qui est inadmissible ». Hanoune s’est attaquée ouvertement au parti d’Ouyahia : « Les candidats des listes électorales du second parti de l’État ne peuvent être que des oligarques. Ces derniers ne se soucient pas de l’intérêt public non plus de l’amélioration du cadre de vie du citoyen. »
Et d’affirmer que « malgré les divergences et quelles que soient les circonstances, le peuple algérien est conscient des dangers qui cernent notre vaste pays ». A travers ces messages forts, Louisa Hanoune a, encore une fois, fustigé l’actuel gouvernement et les partis de « l’État » ou de « l’allégeance ». Pour Hanoune, l’abstention et le boycott dont a vraiment peur l’État, ne sont que le résultat d’un manque de confiance et de crédibilité qu’a semé la mauvaise politique. Le gouvernement et ses partis sont, enchaînera-t-elle, « seuls responsables de l’abstention en raison de la politique d’austérité qui s’est répercutée sur la production. Cela prépare le terrain à l’anarchie et au droit d’ingérence ».
La première dame du PT, qui intervenait devant une salle pleine, a expliqué l’importance de cette élection, non pas par un quelconque impact sur la vie du citoyen, mais plutôt par la nécessaire participation citoyenne au renforcement de la stabilité nationale à l’effet de mieux faire face à la menace et la pression étrangères.
La restructuration des instances et institutions de l’État, de façon à ce qu’elles soient transparentes et légitimes, serait la solution efficiente aux problèmes qu’endurent le pays et le citoyen, selon Mme Louisa Hanoune. Le programme proposé par le PT au niveau national et au niveau local par les militants du parti constitue, dira-t-elle, des solutions concrètes et réalisables. Au terme de son intervention, la patronne du PT a appelé la population locale pour une participation massive aux prochaines législatives. C’est « un moyen politique de réhabilitation de l’action politique et de reconfiguration de la scène politique », conclut-elle.