Il s’appelle Bouroubin Abdelkrim, et il est en quatrième année primaire. Pour rejoindre son école, il est obligé de se faire transporter quotidiennement sur l’âne de son père. Contrait par son handicap, mais aussi par la pauvreté de sa famille, l’enfant d’à peine dix ans n’a pas trouvé d’autres alternatives pour s’accrocher à ses études.
Bouroubin Abdelkrim habite près de la localité de Douar Bouhdjib, dans la commune de Beni Houa, relevant de la wilaya de Chlef, et c’est chaque jour qu’il emprunte le chemin de son école à partir de son village isolé, lui et son père, sur le dos de l’âne de ce dernier.
Une situation insoutenable
Abdelkrim et son père vivent dans une zone montagneuse isolée qui ne dispose même pas d’un chemin municipal, mais à cela s’ajoute la situation financière difficile que vit la famille depuis plusieurs années, suite au chômage du père.
Pour ne rien arranger à la situation, Abdelkrim souffre d’un handicap moteur, qui réduit considérablement sa capacité de déplacement, ce qui a poussé son père à le transporter quotidiennement, sur le dos d’un âne, pour qu’il puisse rejoindre l’école Abid Djeloul, ou il est inscrit en quatrième année primaire.
Un appel à l’aide
La famille vit dans la pauvreté la plus totale, ses membres habitent encore un taudis au milieu de nulle part qui devient inhabitable en saison de grand froid et de fortes pluies. Le père est incapable de subvenir aux besoins de sa famille vu qu’il est au chômage, et leur fils vit un calvaire quotidien rien que pendant son périple qui le mène vers son école.
C’est pour toutes ces raisons que le père de Abdelkrim a lancé un appel au wali de Chlef, pour que ce dernier puisse lui venir en aide à lui et à toute sa famille, et les sortir de la misère qu’ils endurent au quotidien depuis plusieurs années.