Chlef: L’eau fait peur malgré les assurances

Chlef: L’eau fait peur malgré les assurances

Bencherki Otsmane

Chlef: L’eau fait peur malgré les assurances
Le wali de Chlef, M. Abdallah Benmansour, a présidé samedi dernier une réunion de coordination consacrée à l’hygiène, la salubrité, les maladies à transmission hydrique et à l’environnement d’une manière générale. A cette occasion, plusieurs responsables, dont les P/APC et les chefs de daïra, ont été conviés à cette réunion pour arrêter «les mesures nécessaires et les dispositions à prendre» pour lutter contre l’insalubrité et surtout les MTH. Il faut dire que cette réunion «d’urgence» intervient à la suite de l’apparition de foyers de choléra particulièrement dans la wilaya limitrophe de Chlef en l’occurrence Aïn Defla où un cas suspect de cette maladie contagieuse a été enregistré. Toutefois, il est important de souligner que même si pour l’heure aucun cas de choléra n’a été signalé au niveau de l’ensemble du territoire de la wilaya de Chlef, une certaine inquiétude règne parmi la population au point où la discussion sur le sujet occupe une place prépondérante.

Par ailleurs, la direction de la santé appelle les citoyens «au respect des règles d’hygiène à savoir bien se laver les mains au savon, rincer les fruits et légumes avant leur consommation et bien entendu s’abstenir de boire une eau d’origine douteuse».

Pour sa part, le directeur de l’ADE de Chlef, M. Amamra, tient à rassurer les consommateurs sur la bonne qualité de l’eau provenant de la station de dessalement d’eau de mer de Maïnis (Ténès) ainsi que celle du barrage d’Ouled Ben Abdelkader. A ce sujet, il dira: «L’eau du robinet, qui a suscité des craintes de certains citoyens, redoutant une contamination de cette eau par un vibrion cholérique, ne présente aucun risque pour la santé et donc demeure parfaitement potable sachant que des analyses bactériologies de l’eau et des traitements tant en amont qu’en aval sont effectués sur cette dernière pour arriver enfin au consommateur».

En ce qui concerne l’eau de la source de Bouchakor, que de nombreuses familles préfèrent par rapport à celle des robinets, on a appris qu’un «contrôle est exécuté quotidiennement au niveau de la source avant que l’eau ne soit autorisée à la consommation». Toutefois, il faut noter que le danger peut venir à partir des oueds où les eaux usées sont déversées présentant ainsi un risque quant à l’utilisation de l’eau soit à l’irrigation des cultures de fruits (notamment la pastèque) et légumes, soit à la consommation proprement dite.