Chlef: Trop cher le poulet-frites !

Chlef: Trop cher le poulet-frites !

Par Bencherki Otsmane

Chlef: Trop cher le poulet-frites !
En dépit du dispositif mis en place, appelé Syrpalac (Système de régulation des produits agricoles à large consommation), qui faisait que les structures étatiques achetaient d’énormes quantités de pomme de terre à des prix garantis pour les stocker

pour être injectées graduellement dans les circuits commerciaux pour protéger le producteur, d’une part, et pour maintenir les prix dans une fourchette raisonnable, on assiste ces derniers jours à une envolée des prix de ce tubercule.

Pour rappel, il y a à peine un mois le kilo de pomme de terre était cédé à 30 voire 25 DA. Aujourd’hui au niveau des marchés de détail de la wilaya, la pomme de terre a atteint et même dépassé le cap des 70 DA le kilo. Les consommateurs n’en reviennent pas d’autant plus que leur wilaya occupe une place respectable parmi les régions productrices de pomme de terre avec des pics qui peuvent atteindre les 3 millions de quintaux par saison. On est tenté de dire que le système Syrpalac mis en place il y a quelques années a atteint ses limites et bon nombre de producteurs sont réticents quant à y adhérer préférant nettement un système de régulation des prix à eux, en mettant sur le marché juste suffisamment de quantités pour maintenir les prix au niveau qui les arrange.

Toutefois les ménages pourront toujours se rabattre sur les autres produits de saison tels que la tomate cédée à 40 DA, l’oignon à 25 DA, la carotte à 30 DA, le poivron à 50 DA. Quant aux pastèques et melons, c’est l’abondance et le prix est à la portée de tout le monde. Le raisin quant à lui en ces premiers jours de récolte est cédé entre 120 DA et 200 DA pour le muscat. Par ailleurs, un autre produit qui défraye la chronique ces derniers jours est le poulet dont les prix ont atteint des pics jamais égalés. De 280 dinars le kilo en plein mois de ramadhan, aujourd’hui il est proposé à plus de 430 dinars. Là également chacun donne sa version. Certains imputent cette envolée des prix au fait que l’offre qui est inférieure à la demande du fait que de nombreux aviculteurs préfèrent faire « le pont » en cette période de canicule redoutant des pertes sèches. D’autres par contre attribuent cette frénésie des prix à la cherté du poussin (à 120 DA l’unité contre 40 DA auparavant) conjuguée à celle de l’aliment de la volaille.

Quoi qu’il en soit, le consommateur lambda continuera de voir son porte-monnaie se rétrécir telle une peau de chagrin tellement les prix commencent à lui faire appréhender un spectre d’une hausse des prix d’autres produits d’ailleurs relevée à l’approche de chaque Aïd El Adha, y compris le mouton qui se négocie à partir de 35.000 dinars pour une bête à peine de 12 kilos.