Le chômage demeure parmi les plus grands fléaux dont souffre l’économie algérienne. Et les populations jeunes en sont particulièrement frappées. Selon les données de l’Office national des statistiques (ONS), le taux de chômage des 16-24 ans, en mai 2019, s’élevait à 26,9 %. Et d’après les chiffres du département de recherche de Statista, 51 % des jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans étaient, en 2018, sans emploi.
Taux de chômage en Algérie de 2012 à 2026
Un rapport publié en juillet 2021 par le Département de recherche du fournisseur de données, Statista, présente la progression du taux de chômage en Algérie de 2012 à 2020, et dresse les prévisions de son évolution jusqu’en 2026.
Entre 2010 et 2019, le taux de chômage en Algérie est resté relativement stable ; il a oscillé entre 9 % et 11 %, avec un pic à 13,15 % en 2018. En 2020, par contre, celui-ci a dépassé la barre des 14 % (estimations).
Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), le taux de chômage devrait continuer à augmenter en Algérie dans les prochaines années. Ainsi, le pourcentage de la population sans emploi passera de 14,86 % en 2022 à environ 17 % en 2024 pour atteindre 19 % en 2026. Soit une progression de 5 points en 5 ans.
Chômage, les femmes davantage touchées
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a rendu public, en mars de cette année, son rapport sur les conditions des jeunes en Algérie. Celui-ci s’intitule « Note thématique : transition vers la vie adulte », et concerne la tranche d’âge des 15-24 ans (pour télécharger le rapport complet en PDF, cliquez-ici).
Le document de l’instance onusienne mentionne que les jeunes adultes sont beaucoup plus touchées par le chômage (26 %) et l’exclusion économique (27 %) que le reste de la population. « Les jeunes diplômés, indique le rapport, sont particulièrement exposés à ce risque ». Il ajoute : « La présence des femmes sur le marché du travail en Algérie est parmi les plus faibles dans le monde ».
Toujours d’après la même source, « 35 % des jeunes femmes ne sont pas scolarisées, n’exercent aucun emploi et ne suivent aucune formation ». En outre, « le taux d’activité chez les femmes algériennes est estimé à 8,9 % ».
Un autre fléau, la précarité de l’emploi, « touche surtout les jeunes : non affiliés à la sécurité sociale (88 %) et en sous-emploi (30 % pour les 15-19 ans ; 24 % pour les 20-24 ans) ».