De 1972 à 1979, Mourad Dhina a, lui aussi, fait de solides études au lycée Ibnou Rouchd. Elève doué,il parachève son parcours universitaire entamé à l’USTHB de Bab-Ezzouar dans la banlieue d’Alger, par un Doctorat du prestigieux MIT Américain et entre comme chercheur en 1987, au centre Européen de physique nucléaire de Lausanne puis à l’Institut fédéral suisse de technologie de Zurich.
Farouche opposant au régime algérien, il rallie le mouvement islamiste du Front Islamiste du Salut (FIS) et en devient même le porte-parole à l’étranger. Il explique son adhésion au parti de feu Abbassi Madani par l’arrêt du processus électoral en 1992, imputant toute la responsabilité de la terrible guerre civile des années 1990 à la seule armée algérienne. Après l’échec de tentatives d’unifier les différents courants islamistes, D’hina a fini par créer, en 2007, un nouveau mouvement ,« Rachad », qui préconise une réconciliation « fondée sur la vérité et la justice ».
« Vérité? » Versons an dossier de cette rubrique ces deux incidents irréfutables mais niés par la mouvance islamiste qui ont eu lieu en 1991, soit antérieurement à l’intervention des militaires et qui ont eu pour théâtres…les villes de Blida et de Guemmar:
le 16 janvier 1991, six assaillants pénètrent dans la cour du Tribunal militaire de Blida, situé à l’angle ouest de la Place du 1er novembre , au cri de « Allah Akbar » et s’emparent du PM de l’un des gendarmes de garde. Deux gendarmes réussissent à s’enfuir, le troisième est pris en otage. Alertées, les forces de l’ordre donnent l’assaut: deux membres du groupe sont tués et les quatre autres se rendent. Entre-temps, le gendarme, originaire de Chleff, a été exécuté.
Le 20 Octobre de la même année, c’est le poste frontalier de Guemmar dans la Wilaya d’El Oued qui est attaqué par un groupe de djihadistes menés par Tayeb el Afghani. Six jeunes appelés du Service national sont froidement exécutés par les assaillants qui se retirent après avoir emporté armes et munitions. L’opération militaire montée dans les jours qui suivirent permit à l’armée d’anéantir tout le groupe.
« Justice? » Celle des bourreaux des libertés? Celle qui a laissé mourir Kamel Eddine Fekhar ,le défenseur des Droits de l’Homme? Celle des coups de téléphone de l’ère Bouteflika ou du déni du droit dans l’affaire Benchicou?
A. Fethi
