La polémique a enflé et son département de communication a dû «pondre» un communiqué pour expliquer preuve à l’appui que cette somme était l’enveloppe que réserve le pays pour le prochain quinquennat. C’est-à-dire l’argent qui permettra à l’Algérie de fonctionner durant les cinq prochaines années. De l’argent qu’il sera justement difficile à trouver si notre économie et notre industrie restent dans l’état qui est actuellement le leur. Une ouverture s’impose pour mettre fin à la politique de la rente. C’est précisément la stratégie industrielle que Bouchouareb est en train de mettre en place. En fait, ce ministre dérange! Car, en vérité, c’est un homme qui est venu révolutionner un secteur en déperdition. Il n’est pas là pour faire de la figuration, mais changer les choses avec un plan d’action clair, dicté par le président Bouteflika.
Une méthode qui fait peur aux vieux rentiers et adeptes du tout-import, qui font leur loi en trouvant le terrain adéquat avec une industrie meurtrie. L’heure du changement est venue. Ce n’est pas pour défendre Bouchouareb, mais les méthodes de fonctionnement de nos entreprises publiques sont révolues. Elles ont montré leurs limites. Jusqu’à quand l’Etat va continuer à venir à leur secours et à renflouer leurs caisses alors qu’elles n’apportent aucun résultat? On cite l’exemple de la Snvi où de l’aveu même des employés, rien n’a été produit depuis deux ans. Et ce n’est malheureusement pas un cas isolé. Beaucoup de nos entreprises publiques sont dans la même situation. Elles fonctionnent comme des administrations. Or, cette politique de fonctionnariat ne mène à rien! Si une entreprise commerciale ne génère pas de bénéfices, elle n’a plus sa raison d’être. C’est le b.a.-ba de l’économie. C’est donc soit la fermer, soit la céder! Il n’y a de ce fait rien de scandaleux d’aller vers une ouverture du capital de ces entreprises publiques qui ne sont fleurons que dans l’esprit des nostalgiques de la révolution industrielle. Même les pays communistes que sont le Vietnam et la Chine ont libéralisé leurs économies avec les résultats probants que l’on connaît. Alors attaquer le ministre de l’Industrie est des Mines sur ce point-là, c’est s’attaquer aux intérêts du pays. Surtout qu’il a prouvé, avec la reprise du complexe sidérurgique d’El Hadjar, qu’il avait mis des garde-fous pour empêcher que ces privatisations ne dégénèrent. «Les entreprises qui ont été privatisées qui ne respectent pas les cahiers des charges relatifs à cette privatisation, reviendront dans le giron de l’Etat», ne cesse de répéter Abdessalem Bouchouareb. Le secteur privé et les multinationales ne sont pas les monstres que l’on nous présente. Bien au contraire, c’est prouvé de par le monde que ce sont les boosters de l’économie. Et qu’une bonne économie ne peut marcher sans eux. Que le ministre travaille en étroite collaboration avec eux ou qu’il tisse des relations avec des entreprises étrangères, ce n’est que son rôle de bon gestionnaire à la recherche de toutes les niches qui peuvent nous doter d’une forte industrie. Cela bien sûr sans bradage de nos richesses et potentialités.
Les différents projets, lancés, tel Bellara, le projet de textile algéro-turc, les usines de montage automobile…en sont la meilleure preuve. La «vendetta» menée contre lui est donc un signe qui ne trompe pas: Bouchouareb est sur la bonne voie…