Cinémathèque d’Alger : 100 ans du cinéma japonais à l’affiche

Cinémathèque d’Alger : 100 ans du cinéma japonais à l’affiche

Sihem Bounabi

A l’occasion de la célébration des 100 ans du cinéma japonais dans le monde, la Cinémathèque algérienne organise, depuis hier, une rétrospective du cinéma nippon, avec à l’affiche une douzaine de longs métrages retraçant, l’histoire de ce cinéma des années 1920 à 2000. Ceci, à raisons de deux séances par jour la Première à 13 heures et la seconde à 16 heures.

A l’occasion de cette célébration les cinéphiles pourront ainsi découvrir «les films fresques d’Akira Kurosawa, les films fantastiques d’Hiroki Ryuichi, les films d’animation d’Hayao Miyazaki, les films de sciences fiction d’Ishirō Honda et les films d’Action de Takishi Kitano» souligne le site officiel de la Cinémathèque d’Alger. Le bal des projections a été lancé, hier, avec les long-métrage « a forteresse cachée » et «Entre Ciel et l’enfer» d’Akira Kurusawa, le grand maître du cinéma japonais, qui « inspira de grands réalisateurs d’Hollywood : Steven Spielberg, Martin Scorsese et surtout Quantin Tarantino» souligne les organsiteurs 
Aujourd’hui, à l’affiche, dès 13heures à la Cinémathèque d’Alger, l’une des plus belles pépites du cinéma nippon «Les 7 Samouraïs» produit en 1954, Le film se déroule au 16e siècle, dans un petit village japonais qui fait appel à sept samouraïs pour les défendre contre une bande de pillards.

«Les 7 Samouraïs» toujours imité jamais égalé
Ce long métrage intemporel, est l’une des œuvres la plus célèbre de Kurosawa. Un film référence qui a inspirée de nombreux cinéastes qui ont tenté d’atteindre la puissance esthétique d’une fresque exceptionnelle, portée par des personnages complexes incarnée par l’excellent jeux des acteurs, à l’instar de Toshirô Mifune. «Les 7 Samouraïs» se distingue, également par l’intensité des combats, la finesse des dialogues et l’univers humaniste de Kurosawa. Justement, dès ses premiers films Akira Kurosawa se démarque par des œuvres empreintes d’un humanisme sincère, privilégiant des personnages complexes embarqués dans des histoires aux ressorts dramatiques intemporels. L’expérience de peintre d’Akira Kurusawa est mise au service d’une grande créativité visuelle où l’esthétisme des images est au service de la dramaturgie du scénario. Grâce à lui, le cinéma japonais connais une renommée mondiale et il est le premier réalisateur japonais à décrocher une récompense internationale, en l’occurrence le Lion d’Or au festival de Venise en 1951 pour «Rashomon» la projection des «7 Samouraïs» sera suivie à 16 heures par une autre long-métrage captivant intitulé «Barberouuse». Le cycle du cinéma japonais se poursuivra, demain avec des projections consacrées à Takeshi Kitano, maître du fantastique avec la projection des deux longs métrages «Violent cop» et «Aniki, mon frère».

Miyazaki, le maître de l’animation 
Mardi, les cinéphiles sont conviés à découvrir ou à redécouvrir le grand maître du film d’animation japonais Hayao Miyazaki, très prisé par les fans algériens du manga. Les férus du genre et le grand public pourront ainsi apprécier, à 13h, la mythique «Princesse Mononoké» et, à 16h, «Le Voyage de Chihiro ». Avec la sortie, en 1999, de « Princesse Mononoké» Hayao Miyazaki connaît le succès dans le monde entier. Dans la majorité de ses œuvres, le réalisateur aborde les thématiques de la relation de l’humanité avec la nature, l’écologie ainsi que la difficulté de rester pacifiste dans un monde en guerre. Les personnages principaux des films de Hayao Miyazaki sont souvent des jeunes filles ou des femmes battantes et indépendantes qui, à travers des voyages initiatiques, invitent à renouer avec les valeurs ancestrales et en composant avec la modernité, tout en défendant la nature et les plus faibles.

Le cycle dédié au cinéma japonais se poursuivra mercredi prochain avec cette fois, à l’honneur, le réalisateur Ishirō Honda, plus connu en tant que père de «Godzilla», dont les remakes holywoodiens continuent d’inspirer les réalisateurs jusqu’à tout récemment. «Godzilla», sorti en 1956, sera justement à l’affiche le 12 juin prochain lors de la séance de 16h. Pour la séance de 13h, à l’affiche, le film historique «Kagemusha, l’ombre du guerrier» coréalisé en 1980 avec le grand maître du genre, Akira Kurosawa. La rétrospective des chefs-d’œuvres du pays du Soleil levant se clôturera, jeudi prochain, avec une thématique spéciale dédiée aux films de guerre japonais. A cet effet, les organisateurs ont choisi de projeter deux œuvres majeures « Samurai Commando : Mission 1549 », réalisé par Masaaki Tezuka en 1979, suivi à 15h par la projection de «Kamikaze», film de guerre de Taku Shinjo, produit en 2007. Il relate les derniers jours d’une unité de pilotes «kamikaze», les pilotes japonais, qui s’écrasent avec leur avion sur les navires de guerre américains pour sauver l’honneur du pays du Soleil levant. Un film qui mérite d’être vu, car il montre la bataille du Pacifique du point de vue japonais.n

Programme «100 ans cinéma japonais» à la Cinémathèque d’Alger

Dimanche 9 juin spécial Akira Kurusawa
13h : Les 7 Samouraïs
16h : Barberousse (1965)

Lundi 10 juin spécial Takeshi Kitano
13h : Violent cop
15h : Aniki, mon frère

Mardi 11 juin 2019 spécial Hayao Miyazaki
13h : Princesse Mononoké (1997) film animation
16h : Le Voyage de Chihiro (2002) film animation

Mercredi 12 juin 2019 spécial Ishirō Honda
13h : Kagemusha, l’ombre du guerrier, de Akira Kurosawa et Ishirō Honda (1980) film historique
16h : Godzilla (1956)

Jeudi 13 juin 2019 : spécial films de guerre japonais
13h : Samurai Commando : Mission 1549, film de Masaaki Tezuka (1979)
15h : Kamikaze, film de guerre de Taku Shinjo (2007)