Cinq jeunes harraga ont été secourus et un corps sans vie repêché, samedi dernier, alors qu’ils étaient en détresse en pleine mer. Ils ont pu être ramenés au port de Cherchell où les éléments de la Protection civile les ont pris en charge et évacués vers l’hôpital de Mahem.
Auparavant, les éléments de l’unité des gardes-côtes de la ville de Cherchell sont intervenus, aussitôt, à 50 km au large de Ténès où la barque qui emportait les six aventuriers, pour un voyage clandestin en direction des côtes européennes, a chaviré. Six viennent de la wilaya de Khenchela dont celui qui est mort noyé âgé de 30 ans, deux de Bou Haroun, âgés de 47 et 30 ans, un de Jijel, âgé de 24 ans, et enfin le sixième, originaire de la wilaya d’Alger, âgé de 28 ans.
Il s’agit du second départ intercepté en difficulté, en pleine mer, de jeunes harraga de la semaine dans la wilaya de Tipasa, devenue une plaque tournante de ce trafic qui fait croire aux jeunes désemparés un avenir meilleur sous d’autres contrées où les attendent la liberté, le plein emploi, autres facilités et chimères qui leur rendraient la vie meilleure, loin de la déprime et de l’oisiveté qui constituent leur lot quotidien.
Il faut rappeler que les éléments de la Protection civile de la wilaya de Tipasa sont intervenus également lundi 24 septembre, pour sauver deux jeunes harraga et récupérer le corps sans vie d’un troisième, dont l’embarcation s’est trouvée en difficulté au large de Cherchell.
L’intervention des plongeurs de la Protection civile a eu lieu à 400 miles au large de la commune de Damous où les trois jeunes aventuriers, âgés de 17 ans à 31 ans, tous originaires de Mostaganem, ont été secourus et sauvés tandis que le corps sans vie d’un troisième jeune a été ramené à terre.
Il faut signaler que le phénomène des départs clandestins des jeunes, vers des contrées européennes, a repris de plus belle, ces dernières semaines en raison de l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays et la perte d’espoir, en des jours meilleurs, selon les commentaires entendus ici et là.
La wilaya de Tipasa est devenue une région privilégiée pour ces départs clandestins, ces trois dernières années. Se souvenir que durant le mois de juillet 2018, une dizaine de jeunes de la wilaya de Tipasa, dont une femme âgée de 25 ans, ont été secourus par les garde-côtes à Cherchell non loin de la plage Rocher blanc. Après cette opération de sauvetage, les forces marines avaient saisi des téléphones portables ainsi qu’un instrument de navigation maritime.
Les recherchent s’étaient poursuivies, en vain, pour tenter de trouver les trois autres personnes portées disparues (deux originaires de Cherchell et une troisième d’Alger), au large de Cherchell,
Durant la même année, les forces navles avaient mis en échec, en juillet, une tentative d’émigration clandestine menée par 9 jeunes, au large de la plage Gouraya à l’extrême-ouest de Tipasa. Une année auparavant, c’est-à-dire en août 2017, 7 autres harraga sont partis des plages de la région de Bou Haroun dont une femme âgée de 21 ans ; un seul jeune a été retrouvé tandis que les six autres sont toujours portés disparus. n