Cinq jours de débat au parlement britannique: L’accord avec Bruxelles sur le Brexit menacé

Cinq jours de débat au parlement britannique: L’accord avec Bruxelles sur le Brexit menacé

Le début de cinq jours de débats au Parlement britannique sur les termes du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne a été retardé hier par une polémique provoquée par le refus du gouvernement de publier l’intégralité de l’avis juridique sur le texte. Rappelons que le Parlement doit se prononcer le 11 décembre sur l’accord de divorce entre le Royaume-Uni et l’UE, fruit de 17 mois de difficiles négociations. Avant l’intervention de Theresa May, qui doit  ouvrir les débats, les députés de la Chambre des communes ont décidé de voter si le gouvernement s’est rendu coupable d’outrage au Parlement en refusant d’accéder à leur demande de publier la totalité de l’avis juridique britannique sur le traité de retrait.

Lundi, l’Attorney General (ministre chargé de conseiller juridiquement le gouvernement), Geoffrey Cox, a publié un résumé de cet avis juridique. Lors d’un débat animé au Parlement, il a justifié sa décision en expliquant que ce document était destiné à rester confidentiel. Ce nouvel épisode intervient dans une atmosphère déjà électrique à la Chambre des communes où des députés de tous bords sont hostiles à l’accord de divorce négocié par la Première ministre. Outre l’opposition travailliste, les europhiles du Parti libéral-démocrate et les députés écossais indépendantistes, l’allié nord-irlandais de Theresa May, le petit parti unioniste DUP, s’opposent au texte, ainsi que des dizaines de députés conservateurs favorables à une rupture franche avec l’UE.

Menacée d’un échec au Parlement, la cheffe du gouvernement a fait planer la menace d’un départ de l’UE sans accord, avec de lourdes conséquences pour l’économie britannique. Elle a aussi averti qu’il pourrait bien ne pas y avoir de Brexit du tout. Le Labour compte déclencher une motion de défiance si Theresa May échoue à faire adopter le texte. Mme May affronte, en outre, certains eurosceptiques de son propre camp, qui voudraient aussi la renverser.

R. I./Agences