Dans la réglementation, les poids lourds sont autorisés à pénétrer la ville de 7 heures du soir à 7 heures du matin. Néanmoins depuis un certain temps, cette règle n’est plus respectée.
La circulation à Constantine pose un sérieux problème, notamment à la rentrée, chose pour laquelle, les services de sécurité ont lancé depuis le 1er septembre dernier une vaste campagne de sensibilisation aussi bien à l’égard des automobilistes que des élèves, collégiens et lycéens. Le sujet a été au coeur d’un débat le 8 septembre lors d’une émission radio où des spécialistes ont été invités à y participer. Ces derniers dont un universitaire docteur en ingénierie du transport à l’université des frères Mentouri de Constantine et Moncef Benatallah, président de l’association de prévention des accidents de la circulation «Essalama el mourouria (sécurité routière)», ont eu à plancher sur le décongestionnement de la circulation à Constantine, plus ardu au niveau de la nouvelle ville Ali Mendjeli, au centre-ville, Boussouf et au niveau de certaines périphéries. Plusieurs points ont été relevés, entre autres, le non-respect du Code de la route, les ralentisseurs qui ne répondent pas aux normes et les poids lourds qui circulent le long de la journée sans aucune gêne. Ce problème déjà souligné par L’Expression est un vrai danger, surtout que les chauffeurs s’imposent sur les routes sans tenir compte de la menace qu’ils véhiculent lors d’un dépassement au sein même d’une agglomération.
Le plus grand nombre d’entre eux scannent des autorisations de passage par le centre-ville pour tromper les services de sécurité. Dans la réglementation, les poids lourds sont autorisés à pénétrer la ville de 7 heures du soir à 7 heures du matin. Néanmoins, depuis un certains temps, cette règle n’est plus respectée.
Lors de cette émission radio, les participants ont été également d’un commun accord pour dire que «dans l’état actuel des choses, la solution réside dans l’application entière, et non partielle, du plan de circulation établi, il y a plusieurs années, par la direction du transport». A ce propos, le docteur Boulahbib Mohamed Salah, spécialiste en ingénierie du transport a estimé: «Nous craignons fort que, d’ici quelques années, il sera pratiquement impossible que l’on puisse prendre sa voiture pour se rendre au centre-ville, afin de faire des achats et accomplir quelque commission que ce soit.» Pour lui «il faut travailler dès maintenant pour préparer les alternatives de transport sachant que celles-ci ne peuvent être que dans le développement des moyens de transport en commun de haut niveau».
Les participants, mais aussi les auditeurs, ont dressé un tableau noir de la circulation à Constantine abordant également les bus qui se croient seuls sur la route qui ont été à l’origine de plusieurs accidents, au même titre que les poids lourds dont les semi-remorques. Ainsi, en mettant en évidence la géographie de Constantine, les participants ne manqueront pas de proposer des solutions en faisant le constat que ça reste des solutions provisoires de la circulation en milieu urbain.
Nul n’ignore que le parc véhicules a augmenté pour atteindre les 6 millions, selon l’Office national des statistiques, sans pour autant que la construction des infrastructures de base que représentent les routes et les voies de dégagement ne suit cette cadence. Les infrastructures nouvellement acquises telles que le transrhumel et le tramway dont une extension touchera la nouvelle ville sont suffisantes. Il faut, entre autres, y ajouter les trains de banlieue dont il faut activer le programme établi dernièrement qui allait de Zighoud-Youcef à El-Gourzi, couvrant 80 kilomètres environ. En effet, remettre le train en fonction peut être une solution de taille, notamment pour le transport de la marchandise pour diminuer le nombre des poids lourds.
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