Cité 1.500 logements USTO: 209 dossiers de squatters de caves transmis à la justice

Cité 1.500 logements USTO: 209 dossiers de squatters de caves transmis à la justice

K. Assia

Cité 1.500 logements USTO: 209 dossiers de squatters de caves transmis à la justice
  Pas moins de 209 dossiers de squatters de caves, situés à la cité ‘1.500 logements’ dans le quartier de l’USTO, ont été transférés au tribunal, a-t-on appris, auprès du directeur général de l’Office de promotion et de gestion immobilière OPGI d’Oran et 13 cas d’expulsion ont été prononcés.

Ces familles ont été recensées par les services de l’Office pour squat illégal des caves. L’opération de recensement, menée conformément aux orientations données par les pouvoirs publics, a révélé l’existence de 400 caves squattées au quartier de l’USTO. Les autres cas d’occupation illégale se trouvent dans les quartiers Maraval, Yaghmoracène et aussi à Arzew. Les responsables de l’Office doivent, donc, attendre les décisions de justice pour mettre en exécution la machine d’expulsion.

Deux ans, auparavant et toujours dans le cadre de l’occupation illégale des caves, une famille a été expulsée, alors que 4 autres attendent toujours le verdict de la justice. Cette décision de justice avait ciblé les familles squattant les caves des cités 1245 et 1.500 logements de l’USTO. L’opération de contrôle, lancée par les services de l‘Office dans ces deux cités, à forte densité démographique, a mis à nu le nombre de familles occupant illégalement ces caves.

Cette situation est devenue, de plus en plus, pénalisante pour les occupants des cités puisque ce squat a fini par ternir les cités et les quartiers d’Oran. De plus en plus d’indus occupants ont fini par élire domicile dans ces caves censées être des propriétés communes. Les squatters ont installé des compteurs d’électricité et d’eau et transformé l’intérieur en pièces habitables. Ces caves sont, désormais, destinées à entreposer du matériel et non à être habitées.

Pas aérées, humides et ne répondant à aucune norme d’habitation, ces caves sont à l’origine de plusieurs pathologies dont les insuffisances respiratoires, notamment l’asthme, les allergies, les bronchites pulmonaires, estiment les spécialistes de la Santé. Avant le recours à la justice, l’Office a adressé des mises en demeure aux occupants illicites, pour évacuer les lieux. Certains ont signé des pétitions qu’ils ont légalisées auprès des services de la commune pour justifier leur présence dans ces lieux, des documents, qui ,selon les services compétents, n’ont aucune valeur juridique ou administrative.

Avec la crise du logement qui s’accentue à Oran, de nombreuses familles ont élu domicile dans ces caves dépourvues de toute commodité, dans l’espoir de bénéficier d’un logement social. L’Office, pour sa part, compte poursuivre cette opération de vérification et de contrôle à toutes les cités d’Oran. La circulaire 38/666, définissant les parties communes, indique que ces caves sont la propriété des habitants et que toute décision de justice, prononcée à l’encontre de tout indu occupant sera suivie d’une expulsion.

Ainsi et pour mettre un terme au phénomène, les pouvoirs publics ont décidé de ne plus construire de caves dans les nouveaux programmes d’habitat comme est le cas à Belgaid et autres nouvelles cités, a indiqué, hier, M. Abbassi chargé de la communication de l’Office.