Clandestins algériens en France : les « mesures drastiques » de Macron

Clandestins algériens en France : les « mesures drastiques » de Macron

Le président français Emmanuel Macron compte s’attaque au dossier de l’immigration clandestine en envisageant des « mesures drastiques » en négociations diplomatiques notamment avec l’Algérie « avec qui les discussions sont plus difficiles », selon lui.

Lors d’une réunion tenue hier mercredi avec plusieurs ministres, Emmanuel Macron a demandé au gouvernement une meilleure efficacité des expulsions d’étrangers en situation irrégulière. Pour se faire, il a donc demandé aux membres de son gouvernement « d’activer de manière volontariste les dispositifs en vigueur » et « d’intensifier les négociations avec les pays d’origine », selon ce qu’a rapporté l’AFP.

Concernant le cas de l’Algérie, le chef de l’État français a carrément évoqué des discussions « plus difficiles », tout en envisageant des mesures encore plus drastiques. À ce propos, il a d’emblée demandé « que les négociations diplomatiques soient engagées de manières très volontaristes ».

Sans fournir plus de détails, Macron a donc averti : « Avec l’Algérie, avec qui les discussions sont plus difficiles, nous envisageons des mesures plus drastiques et nos demandes seront portées à leur connaissance très rapidement ». Selon des médias français, ces mesures drastiques concernent, certes la situation des immigrés clandestins se trouvant en France, mais pourront également concerner des restrictions en matière de délivrance de visas aux Algériens.

Clandestins fichés : Les cas ciblés par la nouvelle opération de Macron

Demandant des mesures « opérationnelles très rapidement », Macron exhorte donc son gouvernement à « cibler en priorité l’expulsion des étrangers irréguliers auteurs d’actes de terrorisme ou fichés pour radicalisation ainsi que ceux ayant commis des crimes et délits ».

Selon les statistiques fournies par l’AFP, « sur environ 120.000 demandeurs d’asile par an, 20.000 obtiennent le statut de réfugiés, 20.000 repartent et 80.000 se maintiennent illégalement sur le territoire ».

Pour ce qui est des expulsions opérées durant l’année 2020, la commissaire européenne aux Affaires intérieures avait avancé un taux moyen de 30 % en Europe, mais chute à « 13, 14 % pour la France ».

La mesure d’expulsion systématise devra concerner les étrangers irréguliers ayant commis des crimes et délits. « Il s’agit essentiellement de personnes venant du Maghreb – Algérie, Maroc, Tunisie – mais aussi de Russie et d’Afrique », selon la même source.