Le seuil des ratifications de l’accord de Paris sur le climat a été atteint, a annoncé le secrétariat exécutif de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) basé à Berlin.
Plus de 55 parties, qui représentent plus de 55 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales ont ainsi ratifié l’Accord de Paris qui entera en vigueur dans 30 jours.
Pour Patricia Espinosa, Secrétaire exécutive de la CCNUCC, il s’agit d’un « moment historique » pour le monde entier, se réjouissant de la réactivité des pays qui ont ratifié l’accord ce qui constitue un pas « sans précédent dans l’histoire récente des accords internationaux » et « une confirmation sans équivoque de l’importance que les nations attachent à la lutte contre le changement climatique et à l’accomplissement de la multitude d’opportunités inhérentes à l’Accord de Paris ».
L’entrée en vigueur de l’accord, a-t-elle indiqué, « renouvelle le sentiment d’urgence des nombreux sujets dans lesquels les gouvernements progressent pour assurer une mise en œuvre complète ».
« Ces sujets comprennent l’élaboration d’un règlement visant à opérationnaliser l’accord et la manière dont la coopération internationale et des flux financiers bien plus importants peuvent accélérer et intensifier les plans d’action climat nationaux », a-t-elle ajouté dans un communiqué du secrétariat exécutif de la CCNUCC.
L’entrée en vigueur de l’accord entraîne en effet une multitude de conséquences importantes, dont le lancement de l’organe de direction de l’accord, connu sous le nom de CMA. Etant donné que le compte à rebours de l’entrée en vigueur effective a maintenant été officiellement déclenché, la réunion de la CMA se tiendra lors de la prochaine conférence annuelle de l’ONU sur le climat COP22 à Marrakech (7-18 novembre), annonce le secrétariat exécutif dans son communiqué.
Avec l’entrée en vigueur de l’accord, les gouvernements seront tenus de prendre des mesures pour atteindre les objectifs de température inscrits dans l’accord, à savoir maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale en dessous de 2 degrés Celsius et de poursuivre les efforts visant à la limiter à 1,5 degrés.
Une autre étape clé sera la conclusion des négociations visant à développer le règlement de la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Il sera l’élément qui fera fonctionner l’Accord et le rendra pleinement applicable. APS
L’accord de Paris entrera en vigueur dans 30 jours
L’accord de Paris sur le climat entrera en vigueur dans 30 jours après avoir atteint le seuil minimum de 55 pays ayant ratifié le texte et représentant 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, indique la Convention des Nations unies sur le climat sur son site web.
Jusqu’à mercredi en fin de journée, 73 pays représentant près de 56,9% des émissions mondiales du gaz à effet de serre avaient ratifié l’accord de la COP 21 ce qui ouvre la voie à une entrée en vigueur dans 30 jours, soit avant le début de la COP 22 (7-18 novembre) au Maroc.
L’Union européenne et sept pays européens, qui représentent 12,08% des émissions, avaient déposé mercredi leurs instruments de ratification à l’Organisation des Nations Unies (ONU). Le Canada a, quant à lui, ratifié mercredi soir l’accord.
Les Etats-Unis (17,89%) et la Chine (20,09%), les deux premiers émetteurs de gaz à effet de serre de la planète devant l’Inde, ont annoncé ensemble le 3 septembre la ratification du texte.
Pour qu’il soit applicable, l’accord de Paris sur le climat doit être ratifié par au moins 55 pays représentant au moins 55% des émissions globales de gaz à effet de serre.
L’accord de Paris fixe le cadre général de lutte contre le réchauffement climatique.
Dans l’accord de Paris, adopté en décembre 2015 par 195 pays, la communauté internationale s’est engagée à limiter la hausse de la température « bien en deçà de 2°C » et à « poursuivre les efforts pour limiter la hausse de la température à 1,5°C ». Des objectifs ambitieux au regard du niveau actuel des émissions de gaz à effet de serre.
Les mécanismes et les moyens de mise en oeuvre de cet accord seront débattus et étudiés au Maroc lors de la COP 22. Il s’agit aussi de trouver les financements indispensables et de mobiliser les aides au profit des pays en développement pour mener leur transition énergétique vers les énergies propres.