Clotilde Reiss a démenti « fermement » mercredi avoir travaillé pour les services de renseignement français lorsqu’elle était en Iran, ajoutant qu’elle vivait « par ce procès médiatique » le procès qu’elle avait subi en Iran.
« Je tiens à démentir fermement des propos me présentant comme quelqu’un ayant eu des contacts avec les services de renseignement, ce qui est tout à fait faux », a-t-elle dit sur RTL, précisant qu’elle n’avait « jamais fait de rapport sur le nucléaire iranien » durant ses études.
« Ces propos mensongers m’affectent aussi parce qu’ils me font revivre le procès que j’ai eu en Iran et je trouve ça très malheureux aujourd’hui dans mon pays, dans lequel j’étais très heureuse de rentrer », a poursuivi la jeune universitaire rentrée en France dimanche après avoir été retenue pendant dix mois en Iran où elle a été condamnée pour espionnage.
Pierre Siramy, ancien sous-directeur de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), accuse depuis dimanche Clotilde Reiss « d’avoir travaillé au profit de la France pour collecter des informations » sur l’Iran.
Pour Clotilde Reiss, « il n’est pas suspect de s’intéresser à un pays comme l’Iran, de connaître le persan, de voyager dans ce pays, parce que c’est un pays avec une histoire et une culture très riche ».
Alors que le porte-parole du parti socialiste Benoît Hamon a accusé le gouvernement de cacher d’éventuelles contreparties offertes en échange de sa libération, Mlle Reiss est également revenue sur France-2 sur l’expulsion vers l’Iran mardi d’Ali Vakili Rad, l’assassin de l’ancien Premier ministre du Shah d’Iran, Chapour Bakhtiar, condamné en 1994 à la réclusion criminelle à perpétuité. « Concernant cet homme, je n’ai rien à dire et je ne suis absolument pas au courant des discussions qui ont pu se faire à un niveau diplomatique me concernant », a-t-elle affirmé.
AP