Clôture de la 45e Foire internationale : Un succès à la hauteur de l’événement

Clôture de la 45e Foire internationale : Un succès à la hauteur de l’événement

La 45e FIA, à laquelle ont pris part 600 entreprises étrangères et plus de 370 entreprises nationales, sera suivie, dans trois semaines, d’une exposition spéciale dédiée exclusivement aux réalisations économiques de l’Algérie depuis l’indépendance

A l’instar des précédentes éditions, la 45e Foire internationale d’Alger (FIA) s’est achevée hier, enregistrant un succès mérité. Comme les visiteurs, les exposants ont, dans leur quasi-totalité, exprimé leur satisfaction en ce qui concerne aussi bien l’organisation que les contacts et autres opportunités établies pendant les six jours qu’a durés cette manifestation.

En effet, celle-ci a constitué une occasion pour les exposants de faire connaître leurs nouveautés et produits au grand public et aux professionnels. «Je ne peux être que content compte tenu des centaines de visiteurs qui sont venus quotidiennement à notre stand», se réjouit un exposant algérien. Idem pour les étrangers, «contents des sollicitations des Algériens».

En ce mardi après-midi,  les citoyens se bousculent devant les stands et profitent de ces derniers moments de la 45e FIA. «C’est un évènement unique. On veut avoir une idée sur les produits exposés», souligne une dame, rencontrée devant un stand de produits cosmétiques. Ce rendez-vous économique annuel a connu, rappelons-le, la visite du ministre du Commerce, Mustapha Benbada.

Au cours de sa visite des stands, celui-ci avait déclaré qu’un conseil national de la concurrence allait  bientôt voir le jour. «Toutes les étapes ont été finalisées. Le dossier en est au stade des enquêtes d’habilitation de ses membres. Ce qui est l’ultime étape avant la création effective du conseil», dit-il à ce sujet.

Dans un autre contexte, il a confirmé que la 11e session des négociations portant sur l’adhésion de l’Algérie à l’OMC se déroulera en juillet à Bruxelles (Belgique), sauf imprévu. «Je confirme que la tenue du 11e round des négociations relatif à l’adhésion de l’Algérie à l’OMC se tiendra au courant du mois de juillet prochain», avait déclaré le ministre du Commerce. En guise d’arguments, il a précisé que «d’ici au 15 juin, nous parviendrons à un accord bilatéral avec la Suisse, qui sera signé par notre représentant à Genève».

Rappelons que la FIA à laquelle ont pris part 600 entreprises étrangères et plus de 370 entreprises nationales sera suivie, dans trois semaines, d’une exposition spéciale dédiée exclusivement aux réalisations économiques de l’Algérie depuis l’indépendance.

Un autre programme est également prévu en octobre prochain, avec l’organisation de la Foire de la production nationale, qui sera, précisons-le, jumelée au Salon de l’exportation tenu habituellement depuis son lancement avec la FIA. Exception faite pour cette année, les organisateurs ont jugé judicieux d’organiser Djazaïr Export en marge de la Foire de la production nationale pour faire valoir les potentialités des entreprises nationales à l’exportation.

Par ailleurs, il y a lieu de préciser que la FIA a connu la participation de l’Égypte comme invité d’honneur. Placé sous le thème «50 ans d’édification» coïncidant avec la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance du pays, ce rendez-vous a été une réussite.

Venant de tous les horizons, un nombre important de pays a participé à cet évènement international, lequel constitue un espace idéal de rencontres entre les professionnels du monde entier activant dans les différents secteurs économiques. L’objectif est de discuter des opportunités de partenariat et d’échanges.

Il y a lieu de relever que le secteur industriel étranger est le plus représenté avec 221 exposants, soit 36,52% de l’ensemble des firmes présentes, alors que le secteur de la santé est le moins représenté avec 14 exposants (2,31%). Pour sa part, la participation nationale réunit 370 exposants, dont plus du tiers (132) sont présents dans l’espace partenariat.

FOUAD IRNATENE

Les investisseurs arabes séduits par le marché algérien

De nombreux hommes d’affaires arabes, présents à la 45e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA), sont bien décidés à nouer des relations commerciales avec leurs homologues algériens et conquérir des parts sur le marché national, un marché «porteur et en pleine expansion», estiment-ils. Rencontré à l’entrée d’un pavillon réservé pour la participation arabe et étrangère, M. Madjouli Mohamed, gérant d’une entreprise tunisienne spécialisée dans la fabrication de matériel agricole et industriel, a exprimé le souhait de trouver des partenaires pour commercialiser ses machines en Algérie. Qualifiant le marché algérien de «porteur et en pleine évolution», le responsable de cette entreprise de Ben Arousse (sud de Tunis) veut ouvrir des points de vente en Algérie et concurrencer les sociétés chinoises présentes sur ce segment. «Nous exportons ce matériel à des prix compétitifs et disposons d’un certificat d’authentification vers les pays de l’Afrique, notamment le Congo, alors pourquoi pas en Algérie, notre pays voisin», a-t-il noté. Pour M. Samer El Khalil, responsable de la société syrienne des expositions, cette nouvelle édition de la FIA connaît plus d’engouement du public et de visiteurs professionnels pour les produits syriens comparativement aux précédentes éditions. M. El Khalil a fait savoir également que des contrats d’affaires ont été conclus, lors de cette importante manifestation, entre les opérateurs économiques syriens et algériens, notamment dans les industries chimique et agroalimentaire, ainsi que l’emballage et le conditionnement. Estimant que les relations commerciales entre les deux pays devraient se renforcer davantage, il a invité les hommes d’affaires algériens à prendre part en force à la Foire internationale de Damas, prévue en septembre prochain, et dont une superficie de 80 m2 sera réservée pour la participation algérienne. La Syrie vise à accroître ses échanges commerciaux avec l’Algérie, un marché «important» qui constitue pour elle une entrée vers les autres pays de l’Afrique, a-t-il relevé. M. Djihad Alloussi, manager d’une société syrienne de matériel de production de pain traditionnel, a souligné, pour sa part, que la demande sur ces machines augmentait de plus en plus, n’écartant pas la possibilité d’installer un four traditionnel en Algérie pour confectionner «El khobz El Chami» (pain libanais), «très apprécié» par les Algériens. Cette entreprise, présente en Syrie et en Égypte, ambitionne de conclure un «partenariat industriel» algéro-syrien pour la fabrication et la commercialisation de fours à pain, affichant son souhait que davantage de facilitations d’investissements soient accordées par les autorités algériennes. La Syrie est représentée à cette Foire par l’Union des artisans syriens et 6 entreprises opérant notamment dans l’industrie chimique et agroalimentaire, l’emballage, le conditionnement, ainsi que l’artisanat. Le directeur du pavillon égyptien, M. Mohamed Hamd, a indiqué de son côté que des hommes d’affaires égyptiens et leurs homologues algériens ont affiché leur volonté de tisser des relations commerciales et d’éventuels partenariats dans le secteur du textile et de la transformation du marbre. Le climat des affaires en Algérie est «attractif et favorable», ce qui encourage les opérateurs économiques égyptiens à accroître leur présence sur le marché algérien, a-t-il jugé. Près de 42 entreprises algériennes qui opèrent, notamment dans les domaines du tourisme et des matériaux de construction, sont présentes en Égypte, a-t-il précisé. L’Égypte, invitée d’honneur de cette édition, participe avec 61 entreprises activant notamment dans l’industrie du textile, les industries chimiques et de transformation. Outre l’Égypte, 7 autres pays arabes y participent. Il s’agit de l’Irak, la Jordanie, le Koweït, la Syrie, la Palestine, la Libye et la Tunisie. Les importations de l’Algérie réalisées dans le cadre de la Zone arabe de libre-échange (ZALE) ont connu une augmentation de 34% en 2011 par rapport à 2010, alors que les exportations algériennes hors hydrocarbures vers la région ont diminué de 19,13%. Inaugurée mercredi dernier par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, la 45e FIA, qui a connu la participation de près d’un millier d’exposants dont plus de 600 étrangers représentants 36 pays, a pris fin hier.

Des opérateurs économiques étrangers intéressés par l’importation de matières premières de l’Algérie

Des opérateurs économiques égyptiens, libyens et portugais ont manifesté leur intérêt, pour importer de l’Algérie des matières premières utilisées dans la fabrication de tissus et de prêt-à-porter, a indiqué hier un responsable de l’entreprise publique l’Algérienne des textiles (Texalg). « Lors de notre participation à cette manifestation économique, des opérateurs économiques libyens ont pris contact avec nous pour leur exporter du tissu de laine polyester, utilisé dans l’habillement », a précisé M. Menouar Megherbi, cadre dirigeant à Texalg. Pour leur part, les Portugais « sont intéressés » par l’importation de l’Algérie de filés pour tissage, une matière première demandée dans l’industrie du textile, a ajouté ce gestionnaire.

Quant aux Égyptiens, ils proposent « la conclusion d’un partenariat commercial algéro-egyptien pour commercialiser les produits des deux pays en Algérie et en Égypte », estimant que « certains produits algériens se vendent à des prix compétitifs », a-t-il souligné. M. Megherbi a fait savoir, par ailleurs, que le groupe public du textile Texmaco, qui comptait 23 filiales, a été restructuré en janvier 2012 dans le cadre de la relance du secteur de la manufacture. Texalg est la nouvelle appellation de cette entreprise qui détient actuellement 17 filiales, a-t-il ajouté. Interrogé sur le nouveau plan de développement de cette seule entreprise publique du textile, ce cadre dirigeant a indiqué que des avis d’appels d’offres ont été lancés pour l’acquisition de nouvelles machines de filature, de finissage et de tissage. Le plan de développement du groupe prévoit également la réhabilitation des sites de production, la formation d’un personnel qualifié et la réouverture de certains magasins de distribution de l’ex-Enaditex. Les pouvoirs publics ont dégagé une enveloppe financière de 140 milliards de DA pour la relance du secteur manufacturier avec la part du lion au groupe textile. Les entreprises publiques du textile, spécialisées notamment dans le finissage, le tissage, ainsi que la filature, comptent près de 9.000 agents pour un chiffre d’affaires annuel de 10 milliards DA.