Lors de la cérémonie de remise des prix, organisée dans la soirée de samedi à la salle Michel-Simon, le film iranien Dressage a décroché le Fifog d’or de la meilleure fiction, et Au temps où les Arabes dansaient (Belgique) de Jawad Rhalib celui du meilleur documentaire.
Après une semaine de projections et de débats, le 14e Fifog (Festival international du film oriental de Genève) a baissé rideau dans la soirée de samedi à la salle Michel-Simon (maison des arts du Grütli). Comme le veut la tradition, la clôture de cette édition a été ponctuée de la remise des prix Fifog d’or et Fifog d’argent aux œuvres qui se sont démarquées par leur originalité, beauté et finesse. Et parmi les productions primées dans les différentes catégories, notamment en compétition internationale (fiction, docu et court métrage), l’Algérie était la grande absente du palmarès.
Pour revenir aux grands gagnants, dans la catégorie fiction, le jury, composé de Tassadit Mandi (actrice), Juanita Wilson (réalisatrice), Mohammed Belghouat (directeur de festival), Nejib Belhassen (acteur) et Laurent Nègre (réalisateur), a attribué le Fifog d’or au film iranien Dressage de Pooya Beadkoobeh, sorti en 2018. La trame revient sur le parcours de la jeune Golsa, qui passe son temps à traîner avec des ados bien nantis, mais un jour la bande de copains commet l’irréparable… Pour la mention spéciale du jury, elle a été décernée au film À genoux les gars (France) d’Antoine Desrosières. Pour le prix de la critique, le trophée est revenu à l’œuvre bouleversante de l’Égyptien Tamer Ashry qui signe son premier long métrage, Photocopy.
Le Fifog d’or a été remis à cette production pour “sa douceur, sa simplicité d’une grande beauté à travers laquelle il véhicule des valeurs universelles”, ont informé les membres du jury composé des critiques Catherine Fiankan-Bokonga, Dorra Megdiche et Emmanuel Deonna. Pour sa part, le réalisateur syrien Joud Saïd a reçu une mention spéciale pour son film poignant L’homme et la tombe. Concernant le volet documentaire, le Fifog d’or a été arraché par Au temps où les Arabes dansaient (Belgique) de Jawad Rhalib. “Face au projet politique de Daesh, le réalisateur interroge le fascisme islamiste et les facettes de la culture arabe, à travers son amour pour la danse”, cette démarche lui a permis de se “distinguer par son écriture et le côté artistique sans fausse note”, ont souligné les membres du jury.
Quant au Fifog d’argent et la mention spéciale, ils ont été remis respectivement à Rester vivants (Belgique) de Pauline Beugnies et We could be heroes (Maroc-Tunisie) de Hind Bensari. Le grand prix dans la catégorie courts métrages a été décerné à Gauche Droite du Tunisien Moutii Dridi. Après les distinctions, la soirée s’est poursuivie avec la projection de L’extraordinaire voyage du fakir (France-Inde-Belgique) de Ken Scott.
Pour rappel, cette édition du Festival international du film oriental de Genève, qui s’est tenue du 29 avril au 4 mai, inscrite sous le signe de l’éloge de la différence, a vu la présentation de pas moins de 80 films, des conférences-débats, un focus Afrique du Nord, un world panorama ainsi qu’un panoradocs.
H. M.